La Guinée reçoit un soutien financier de près de 23 millions $ du Fonds africain de développement. Ce montant permettra d’accroître la production et la productivité agricoles.
Le Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, fournit à la Guinée 22,98 millions $. Ce soutien financier permettra de mettre en œuvre le projet de production alimentaire d’urgence. L’initiative est destinée à atténuer les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires due à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine, selon un communiqué de la BAD.
Le financement est composé d’un prêt de 12,98 millions $ et une subvention de 10 millions $ du Fonds africain de développement. Il permettra de renforcer les capacités des agriculteurs en matière de bonnes pratiques agricoles, explique Laure Akin Olugbade, directrice générale de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest. L’objectif est « d’augmenter la production et la productivité vivrières pour ainsi améliorer la sécurité alimentaire des populations guinéennes », a-t-elle déclaré.
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Distribution d’intrants agricoles pour améliorer la productivité
Selon la BAD, le projet prévoit l’acquisition et la distribution de semences ordinaires aux producteurs. Il s’agit de 50 tonnes de riz, 10 tonnes de maïs, 20 000 boutures de manioc, 3,2 millions de plants d’igname et 500 tonnes de pomme de terre. Les intrants comprendront 10 tonnes de semences de maïs hybride. Les producteurs bénéficieront de semences certifiées résistantes au climat, dont 2 000 tonnes de riz et 750 tonnes de maïs.
En outre, les agriculteurs bénéficieront d’un soutien en matière d’engrais à coûts partagés. Le projet leur fournira 4 845 tonnes de NPK (azote, phosphate et potassium), 3 185 tonnes d’urée et 3 570 tonnes de matière organique. Ces intrants stimuleront la production de riz, de maïs et de tubercules, améliorant ainsi les rendements. Le projet permettra d’augmenter les rendements de riz de 1,5 tonne à 2,5 tonnes par hectare, de maïs de 1 tonne à 2,5 tonnes, de manioc de 8 tonnes à 12 tonnes, d’ignames de 8 tonnes à 18 tonnes et de pommes de terre de 10 tonnes à 15 tonnes, a indiqué la BAD.
35 750 agriculteurs bénéficieront du projet
Le projet a pour objectif de produire 71 429 tonnes de riz, 57 000 tonnes de maïs, 12 000 tonnes de manioc, 7 200 tonnes d’igname et 6 250 tonnes de pommes de terre. L’initiative bénéficiera directement à 35 750 agriculteurs, dont au moins 30 % de femmes. Elle profitera à 1 650 exploitations agricoles. Le projet bénéficiera indirectement à 71 500 agriculteurs et 3 300 éleveurs.
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