Horticulture au Zimbabwe : l’État mise sur 1 milliard de dollars d’exportations d’ici 2030

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Renaissance horticole au Zimbabwe : le gouvernement mise sur une exportation d'1 milliard de dollars d'ici 2030.

Après deux décennies de turbulences, marquées par des saisies de terres et une économie chancelante, l’horticulture zimbabwéenne se régénère. Soutenue par des investissements croissants, le secteur vise ambitieusement 1 milliard de dollars d’exportations d’ici 2030, selon le Conseil pour le développement de l’horticulture (HDC).

Le secteur horticole du Zimbabwe, jadis affaibli par les saisies de terres orchestrées par l’ancien président Robert Mugabe, amorce une renaissance. En 1999, les exportations horticoles atteignaient un modeste 140 millions de dollars. Mais aujourd’hui, le pays engrange 120 millions de dollars par an grâce à des produits tels que les agrumes, les fleurs, le thé, les avocats, les bleuets et les noix de macadamia.

1,2 milliard de dollars d’investissements nécessaire

Linda Nielsen, vice-présidente du HDC, affirme qu’une croissance décuplée est nécessaire pour atteindre l’objectif ambitieux de 1 milliard de dollars d’exportations. Une tâche colossale, nécessitant 1,2 milliard de dollars d’investissements. Mais le secteur demeure confronté à des défis tels que des réglementations incohérentes, des coûts d’emprunt élevés et des préoccupations sur le régime foncier.

Les investissements croissants dans des produits prisés comme les bleuets et les noix de macadamia stimulent la reprise. Aussi, des projets ambitieux, tels que la renaissance de 10 000 hectares de plantations d’agrumes d’ici 2030, témoignent de l’optimisme croissant au sein du secteur.

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Soutien gouvernemental et de l’UE, une lueur d’espoir

Le gouvernement zimbabwéen, dirigé par Emmerson Mnangagwa, cherche à rétablir le dialogue avec les agriculteurs blancs, stimulant la reprise agricole par des financements. L’Union européenne, marché clé des exportations horticoles, apporte un soutien financier via la Banque européenne d’investissement, ravivant l’espoir d’une prospérité retrouvée pour l’horticulture zimbabwéenne.

« Nous croyons en la réussite de cette entreprise », affirme Stanley Heri, président du HDC, avec optimisme. D’après lui, la concrétisation de cet objectif dépend d’un environnement favorable et de conditions de financement propices. Une lueur d’espoir pour un secteur en quête de résilience et de prospérité.

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