Les pays à revenu faible et intermédiaire peuvent passer à des modes de croissance résilients et à une faible émission de carbone si des conditions essentielles sont remplies avec le soutien international.
Un investissement annuel moyen de 1,4 % du PIB pourrait réduire les émissions des pays en développement de 70 % d’ici à 2050. Cette estimation a été dévoilée jeudi dans un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale.
Un besoin de financement dans les pays en développement
L’analyse, intitulée Climate and Development: An Agenda for Action, montre que les besoins d’investissement sont nettement plus élevés dans les pays à faible revenu. Ces derniers sont plus vulnérables au risque climatique, dont l’atténuation pourrait nécessiter jusqu’à 5 % du PIB. Cependant, ils ont également besoin de consacrer plus de ressources au développement.
Selon la Banque mondiale, ces pays auront besoin d’un volume accru de financements concessionnels et de subventions pour gérer les impacts du changement climatique et se développer sur une voie à faible émission de carbone. « La réalisation des objectifs en matière de climat et de développement doit aller de pair. L’action climatique est un bien public mondial essentiel, qui nécessite de nouveaux financements importants de la part de la communauté internationale et des mécanismes d’afflux », a déclaré le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
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Plus d’efforts requis dans les pays développés
Si tous les pays doivent intensifier leur action en faveur du climat, les pays à revenu élevé, responsables des plus grandes émissions, doivent montrer la voie. Ils doivent mener une décarbonisation plus profonde et plus rapide, tout en augmentant le soutien financier aux pays à faible revenu.
Selon le rapport, tous les pays doivent hiérarchiser et planifier les investissements clés et les réformes politiques. Ceux-ci apporteront de multiples avantages. Les réductions d’émissions peuvent avoir des effets immédiats sur le développement, tels que la réduction de la vulnérabilité à la volatilité des prix des combustibles fossiles, l’amélioration de la balance commerciale et de la sécurité énergétique, ainsi qu’une meilleure qualité de l’air et des effets positifs sur la santé. Une action précoce peut également éviter la création d’infrastructures et de systèmes à fortes émissions, qu’il sera coûteux, voire impossible, de transformer à l’avenir.
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