La gestion des déchets médicaux pourrait bientôt devenir un sujet préoccupant en Afrique. Le nombre de ceux-ci aurait multiplié par cinq durant la période de la pandémie de Covid-19.
Avant l’avènement de la Covid-19, l’Afrique produisait environ 282 000 tonnes de déchets médicaux chaque année. Aujourd’hui, plusieurs pays signalent une multiplication par cinq de cette quantité, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Près d’un quart de ces déchets sont des résidus dangereux des vaccins contre la Covid-19. Ceux-ci comprennent des flacons de vaccin jetés et des boîtes de sécurité contenant des seringues et autres déchets tranchants.
Pour se débarrasser de ces déchets, il est recommandé d’utiliser des incinérateurs et des sites d’enfouissement sanitaire bien conçus. Cependant, dans de nombreux pays, il existe des lacunes importantes dans l’application des directives de gestion des déchets.
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Un manque d’infrastructures appropriées
Selon une récente évaluation de l’OMS sur 10 pays africains, seuls quatre pays ont obtenu un score supérieur à 80 % dans leur gestion des déchets médicaux liés à la Covid-19. Un rapport de l’OMS publié en février indique également que 60 % des établissements de santé des pays les moins avancés ne sont pas équipés pour gérer les déchets existants, sans compter la charge supplémentaire de la Covid-19.
Cela expose les agents de santé à des blessures par piqûres d’aiguilles, des brûlures et des contaminations par agents pathogènes. Cette situation a également un impact négatif sur la santé des communautés vivant à proximité de décharges et des sites d’élimination à l’air libre.
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Un engagement de l’OMS pour contrer le mal
Pour résoudre le problème, l’OMS entend aider les pays africains à élaborer des protocoles de gestion des déchets ciblés et adaptés. Il s’agit notamment de promouvoir des méthodes d’élimination des déchets plus sûres, économiques et durables. « L’OMS s’engage dans des efforts multisectoriels pour apporter des changements aux systèmes de gestion des déchets en Afrique. C’est un processus critique dans lequel nous nous engageons pour la santé du continent et de ses habitants », a déclaré Claude Mangobo, responsable technique de la logistique et de la chaîne d’approvisionnement des vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
L’institution intervient également dans la gestion des vaccins anti Covid-19 périmés dans la région africaine. Elle effectue des rapports hebdomadaires sur l’état des stocks, afin de mieux guider la destruction et ‘’élimination des vaccins inutilisables.
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