La BAD débloque 27,41 millions $ pour stimuler la production agricole en Afrique

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TAAT
La BAD apporte un financement complémentaire de 27,41 millions $ pour la mise en œuvre de la phase 2 du programme TAAT.

La Banque africaine de développement (BAD) met à disposition un financement supplémentaire de 27,41 millions $ pour augmenter la production alimentaire en Afrique. Ce montant permettra de soutenir l’accès des pays aux technologies résistantes au climat.

La Banque africaine de développement (BAD) fournit un financement supplémentaire de 27,41 millions $ pour la mise en œuvre de la phase 2 du « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine » (TAAT). Ce nouveau financement permettra d’augmenter la productivité et les revenus des ménages agricoles dans 36 pays africains à faible revenu d’ici 2025. Il leur permettra d’accéder à des technologies résilientes au climat, indique la BAD .

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TAAT prévoit de produire 120 millions de tonnes de nourriture supplémentaires

« TAAT-II va contribuer à relever les défis de la diversification stratégique et économique et appuiera la mise en œuvre de stratégies nationales de relance de l’agriculture et l’agro-industrie en vue de créer des emplois (emplois verts), en particulier pour les jeunes et les femmes », a déclaré Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la BAD pour l’agriculture et le développement humain et social. Le programme TAAT lancé en 2018 a pour objectif de doubler la productivité des cultures, de l’élevage et de la pêche. Il devrait apporter des technologies éprouvées à plus de 40 millions d’agriculteurs d’ici 2025. Il prévoit de produire 120 millions de tonnes de nourriture supplémentaires. Le programme permettra aussi de sortir 130 millions de personnes de la pauvreté.

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TAAT-II soutiendra la mise en œuvre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence

La deuxième phase du projet sera mise en œuvre en partenariat avec les pays africains pour soutenir la mise en œuvre de la Facilité alimentaire d’urgence africaine. Ce programme de 1,5 milliard $ a été créé par la Banque en mai 2022. Il envisage d’aider les pays africains à obtenir des ressources supplémentaires pour éviter une crise alimentaire imminente due à la guerre en Ukraine. La facilité fournira des intrants agricoles 20 millions d’agriculteurs. Elle permettra de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires, pour une valeur de 12 milliards $ au cours des deux prochaines années.

Poursuivre les objectifs de TAAT-I

En outre, cette deuxième phase de TAAT poursuivra les objectifs de TAAT-I. Il s’agit notamment d’accroître la productivité agricole et les revenus des ménages en élargissant l’accès aux technologies résilientes au climat. TAAT-II s’attachera à aider les pays à mettre en œuvre la facilité à travers des réformes, politiques et institutions conçues pour accélérer la fourniture d’engrais et de semences résilients au climat, indique la BAD. TAAT-II comprend une convention sur la nutrition. L’objectif est de développer des produits de base riches en nutriments et aider à sensibiliser et à améliorer l’adoption d’aliments à haute valeur nutritionnelle.

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TAAT-I a permis à l’Éthiopie de réduire ses importations de blé

Le programme TAAT a déjà investi plus de 800 millions $ dans des projets de chaînes de valeur agricoles dans 21 pays africains. « Les pays qui ont bénéficié du TAAT-I ont considérablement augmenté la production, la commercialisation, et les revenus des agriculteurs et créé des opportunités d’emploi pour les femmes et les jeunes », indique la BAD.

La première phase du programme a fourni à l’Éthiopie plus de 61 000 tonnes métriques de variétés de semences de blé résistant à la chaleur. Ces semences ont permis à l’Éthiopie d’augmenter sa surface cultivée en production de blé de 50 000 hectares en 2018 à 167 000 hectares en 2021 et 400 000 hectares en 2022. En outre, le pays n’a pas importé de blé cette année. Il produit désormais du blé sur 650 000 hectares. Le pays pourra cultiver 2 millions d’hectares l’année prochaine. L’Éthiopie a récolté 2,6 millions de tonnes et prévoit de commencer à exporter vers le Kenya et Djibouti en 2023.

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