L’annonce a été faite dimanche dernier par le gouverneur de la Banque centrale, John Mangudya dont les propos ont été rapportés par The Sunday Mail. Par cette mesure, le gouvernement veut contourner la dévaluation chronique que subit le dollar Zimbabwéen depuis 2019.
L’annonce de la création d’une monnaie numérique basée sur l’or survient dans un contexte spécifique. En effet, ce pays d’Afrique australe a dû pendant longtemps, subir une inflation élevée avec une monnaie très instable. Notamment depuis les années 2000 avec la réforme agraire de l’ancien président Robert Mugabe qui avait animé de vives tensions dans le pays. Cette réforme avait pénalisé l’économie du pays au point où le Zimbabwe s’était retrouvé dans l’incapacité de rembourser sa dette d’environ 13 milliards de dollars à ses partenaires. À cause de cette situation, le gouvernement avait dû abandonner sa monnaie au produit du dollar américain en 2009. Réintroduite 10 ans après, le dollar zimbabwéen n’a pas fait le poids face au dollar américain; les populations continuaient de faire leurs transactions financières en dollars américains. Pour redresser le pays économiquement, le gouvernement veut alors créer une monnaie numérique basée sur l’or.
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Une solution pérenne à la crise économique ?
Il faut souligner que ce n’est pas la première fois que le Zimbabwe fait usage de l’or pour essayer de soutenir son système monétaire. L’année dernière, des pièces d’or dites mosia-oa-tunya avaient été introduites dans le système économique. 2 000 d’entre elles avaient été distribuées aux banques commerciales. Cette fois-ci, la Banque Centrale veut reprendre le processus mais en mieux. En décidant d’émettre une monnaie numérique adossée à l’or, le Zimbabwe exprime le besoin d’explorer des solutions innovantes pour faire face à la crise. « Cela permettra aux personnes détenant de petites quantités de dollars zimbabwéens de les échanger contre des jetons numériques, afin de stocker de la valeur et de se protéger contre la volatilité de la monnaie ». C’est en ces termes que s’est exprimé John Mangudya à ce propos.
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