La BEI a annoncé avoir investi 5 milliards € dans des projets relatifs à la reprise post-pandémique et plus particulièrement au financement climatique. Plusieurs banques et institutions financières du continent s’intéressent davantage à la question du climat, a indiqué la Banque.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a fourni plus de 5 milliards € pour soutenir des projets d’investissements transformationnels à travers l’Afrique, en 2020. Ceux-ci incluent le lancement de nouvelles initiatives en collaboration avec des banques et des institutions financières africaines. L’objectif est d’aider les entreprises du continent à se relancer après la Covid-19 et renforcer le financement climatique.
Selon la Banque, la finance verte a été longtemps négligée par les institutions financières. Pourtant, la question du climat est l’une des préoccupations majeures du siècle. De nouvelles initiatives doivent être lancées afin de consacrer une part plus large aux projets verts. En 2020, la BEI et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ont engagé 300 millions $ dans un fonds de relance post-Covid-19 destiné à aider les secteurs les plus touchés par la pandémie. 25 % des capitaux ont été réservés aux projets verts.
Par ailleurs, la BEI a également investi dans le dispositif d’action pour le climat de la Banque de développement de l’Afrique australe. Cet outil vise à accélérer les investissements en faveur du climat, mis en œuvre par le secteur privé dans les pays d’Afrique australe.
Un intérêt croissant pour la finance verte
Dans son rapport intitulé « La finance au service de l’Afrique », la BEI a indiqué avoir interrogé 78 banques et institutions financières actives en Afrique. Le but de cette démarche était de découvrir comment elles faisaient face à la pandémie de Covid-19 et de connaître leur point de vue sur les risques climatiques et la finance verte.
Selon la BEI, 70 % des banques interrogées considèrent déjà le climat comme un enjeu stratégique. Près de 55 % d’entre elles tiennent activement compte des changements climatiques lors de l’élaboration de plans stratégiques. Plus de 40 % des banques africaines emploient du personnel spécialiste des énergies renouvelables. D’autres institutions financières, notamment la microfinance, les capitaux privés et les assureurs, participent également à combler les lacunes du marché de la finance verte.
« La formation des clients pourrait permettre d’accroître la demande de produits verts. L’adoption de principes relatifs à la finance verte, ainsi que de normes de transparence rigoureuses, pourrait inciter les investisseurs à s’intéresser davantage à la finance durable. Les institutions financières africaines pourraient également tirer parti des conditions de financement favorables proposées par des institutions telles que la BEI », a suggéré la Banque dans son rapport.
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