La BII investira 200 millions $ dans des projets hydroélectriques en Afrique subsaharienne

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La BII rejoint Norfund dans la société Scatec pour fournir de l'énergie à 3 millions de personnes en Afrique subsaharienne d'ici 10 ans.

L’institution britannique s’est alliée à Norfund pour accélérer la mise en œuvre des projets énergétiques dans la région. Les deux contribueront ainsi à la réduction du carbone généré par les énergies fossiles. Ils soutiendront, par la même occasion, la création de plusieurs milliers d’emplois.

La British International Investment (BII) s’est engagée à injecter 200 millions $ dans des projets hydroélectriques en Afrique subsaharienne. Elle vient d’acquérir, à cet effet, une participation au sein de la société Scatec qui développe actuellement des infrastructures énergétiques sur le continent. Elle rejoint ainsi le fonds d’investissement norvégien, Norfund, qui œuvre également à travers cette joint-venture pour faciliter l’accès à l’électricité propre en Afrique. Les deux détiennent désormais 49% de parts dans le portefeuille hydroélectrique de Scatec dédié à la région.

« BII jouera un rôle clé avec ses partenaires dans la fourniture d’un financement inclusif et durable pour soutenir l’hydroélectricité en Afrique subsaharienne » a déclaré Chris Chijiutomi, responsable des fonds pour les infrastructures vertes en Afrique et au Pakistan chez BII. Entre autres projets bientôt financés par l’institution britannique, on peut citer la construction d’une centrale de 205 MW en RDC. Celle-ci fournira de l’électricité au réseau local ainsi qu’au Rwanda et au Burundi. Deux autres centrales de 350 MW et 120 MW seront respectivement installées au Malawi et à Madagascar. Au total, 3 millions de personnes supplémentaires devraient accéder à une énergie propre en Afrique subsaharienne d’ici 10 ans.

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S’aligner sur l’Accord de Paris

L’engagement financier de la BII, autrefois appelée CDC Group, répond aux objectifs fixés par l’Accord de Paris. « Ce partenariat et cet investissement de BII soutiendront nos efforts pour stimuler la dynamique des énergies renouvelables en Afrique » indique Terje Pilskog, PDG de Scatec. L’aide de l’institution britannique permettra donc au continent de se détourner des sources fossiles. Elle favorisera ainsi une meilleure transition énergétique.

« L’expansion des énergies renouvelables est essentielle » pour « le développement économique, la création d’emplois, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) » affirme Mark Davis, vice-président de Norfund en charge des énergies propres. Les nouveaux actifs du portefeuille africain de Scatec devraient en effet créer 180 000 emplois d’ici dix ans. Ils feront aussi réduire les émissions de carbone de 270 000 tonnes par an sur la même période, rapporte Engineering News. 

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Fidèle DJIMADJA