L’Afrique subsaharienne pourrait perdre 4% de son PIB en raison de l’intensification des tensions géopolitiques

Selon un rapport du FMI, la persistance des tensions géopolitiques pourrait impacter la croissance économique de l’Afrique sub-saharienne. La région pourrait perdre jusqu’à 4% de son PIB en dix ans.

L’escalade des tensions géopolitiques pourrait avoir un impact économique permanent sur la croissance en Afrique sub-saharienne, avertit le Fonds monétaire international (FMI). Dans un rapport publié hier, l’institution indique que l’Afrique sub-saharienne pourrait voir son taux de croissance économique diminuer de façon permanente si les tensions géopolitiques continuent à s’aggraver. La région pourrait perdre jusqu’à 4% de son produit intérieur brut.

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Perturbation des chaines d’approvisionnement

Selon le rapport, la détérioration des relations entre les grandes puissances mondiales et les risques de conflits régionaux pourraient perturber les chaînes d’approvisionnement. Cette situation pourrait également entraîner une hausse des prix du pétrole et miner la confiance des investisseurs, affectant la croissance économique en Afrique sub-saharienne. « En cas d’escalade des tensions géopolitiques, les pays pourraient subir une hausse des prix à l’importation, voire perdre l’accès à des marchés d’exportation clés, environ la moitié de la valeur du commerce international de la région pourrait être affectée », indique le rapport.

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Pertes de 10 milliards $ d’investissements directs étrangers

En outre, les pertes pourraient être aggravées si les flux de capitaux entre les blocs commerciaux restent interrompus en raison des tensions géopolitiques. La région pourrait perdre environ 10 milliards $ d’investissements directs étrangers (IDE) et de flux d’aide publique au développement. Ce qui représente environ 0,5% du PIB par an. De plus, la réduction de l’IDE à long terme pourrait entraver le transfert de technologies dont les pays ont besoin.

Le FMI souligne que les tensions régionales pourraient entraver la circulation des biens et des personnes, réduisant ainsi la compétitivité de la région. Les conflits pourraient détourner les ressources financières des dépenses sociales et de développement, au détriment de la population locale.

Renforcer la résilience des pays face aux chocs

Toutefois, le FMI estime que les pays africains peuvent prendre des mesures pour atténuer ces risques. En effet, l’institution suggère aux pays de chercher à diversifier leur économie et à réduire leur dépendance envers les acteurs internationaux impliqués dans les tensions géopolitiques. Les pays d’Afrique sub-saharienne sont invités à se concentrer sur le développement de leurs propres industries et à encourager les flux commerciaux entre les pays de la région.

Par ailleurs, le rapport met en garde contre les risques d’inégalités croissantes en Afrique sub-saharienne si la croissance économique devait ralentir. Les économies africaines ont connu une croissance soutenue ces dernières années, mais les inégalités persistent et les taux de pauvreté restent élevés. Les pays africains devront renforcer la lutte contre le changement climatique. Le FMI exhorte les pays africains à prendre des mesures pour s’adapter et à trouver des solutions d’investissement durables pour lutter contre les effets du changement climatique. Selon le rapport, les investissements verts peuvent contribuer à la création d’emplois et stimuler la croissance économique.

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