Le projet de la Grande Muraille Verte vise à stopper la désertification en plantant une ligne massive d’arbres dans le Sahel. Ces arbres, selon de nouvelles recherches, pourraient avoir un impact considérable sur le climat de la région. L’étude a été menée par des chercheurs canadiens et présentée lors de la réunion d’automne de l’American Geophysical Union.
Le projet de la Grande Muraille Verte vise à planter 100 millions d’hectares d’arbres dans le Sahel, d’ici 2030. La mise en place d’un tel couvert végétal pourrait doubler les précipitations dans la région sahélienne. Elle pourrait également contribuer à réduire les températures estivales moyennes dans une grande partie de l’Afrique du Nord et de la Méditerranée.
Selon les chercheurs, la Grande Muraille verte pourrait améliorer l’intensité de la mousson ouest-africaine. Ce système majeur souffle de l’air chaud et sec vers le Sahel pendant les mois les plus froids. À l’inverse, il apporte des conditions légèrement plus humides vers le nord-est pendant les mois les plus chauds. L’intensité de la mousson a considérablement baissé au cours des dernières décennies, en raison de la déforestation du Sahara.
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Un projet de grande envergure
Dirigé par l’Union africaine, le projet de la Grande Muraille Verte a été lancé en 2007. Aujourd’hui, il a atteint un taux d’achèvement d’environ 15%. On espère du projet qu’il empêchera non seulement l’avancée du désert, mais apportera également une sécurité alimentaire accrue et des millions d’emplois à la région.
Les effets du verdissement du Sahara pourraient s’étendre bien au-delà de la région, suggèrent les chercheurs. Toutefois, l’impact que le verdissement final pourrait avoir sur le climat mondial a été peu étudié et devrait l’être au cours des prochains mois.