Lancé en janvier 2007, le projet de la Grande Muraille verte vient de faire l’objet d’une étude de rentabilité. Il en ressort que chaque dollar investi dans cette initiative pourrait générer un rendement allant jusqu’à 4,4 $. De quoi susciter davantage, l’intérêt des investisseurs pour ce mégaprojet.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mené une étude sur la rentabilité des investissements destinés à la Grande Muraille verte. Les résultats de cette recherche, publiés dans la revue Nature Sustainability, annoncent de bons débouchés commerciaux. D’après l’institution onusienne, chaque dollar investi dans cette initiative générera un rendement moyen de 1,2 $. Le bénéfice peut ainsi varier de 1,1 $ à 4,4 $.
La présente étude a été menée sur la base des données de terrain et satellitaires. Celles-ci ont permis de suivre le phénomène de la dégradation des terres sur la période de 2001 à 2008. Les chercheurs ont évalué les coûts et les avantages de la restauration des terres en fonction des statistiques obtenues. D’après Moctar Sacande, coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO, cette recherche vient attester des opportunités que présente le projet de la Grande Muraille verte. L’institution onusienne parle d’un « débouché commercial intéressant pour les investisseurs ». Elle les invite à cet effet, à plus d’engouement pour l’initiative.
Un vaste projet pour réduire les émissions de carbone
Lancé en janvier 2007, le projet de la Grande Muraille verte est récemment revenu sous les feux des projecteurs. Son objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique subsaharienne. Il devrait permettre de revitaliser 10 millions d’hectares de terres chaque année jusqu’en 2030. Une fois achevée, la Grande Muraille verte absorbera l’équivalent du carbone émis par la Thaïlande en 2017, soit 250 millions de tonnes. L’initiative servira également à créer 10 millions d’emplois pour les communautés vivant dans les pays qu’elle traverse. Il y a le Burkina Faso, le Sénégal, le Niger, le Tchad, l’Ethiopie, le Mali, le Nigéria, le Soudan, la Mauritanie, Djibouti et l’Erythrée. Le projet a déjà enregistré des promesses d’investissements d’environ 20 milliards $, au niveau international. Très récemment encore, lors de la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques, le multimilliardaire Jeff Bezos s’est engagé à injecter 1 milliard $ dans sa mise en oeuvre.
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