La mise en œuvre de la ZLECAf contribuera à sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté (Banque mondiale)

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Ville-Afrique
Un rapport de la Banque mondiale estime que la réalisation de la ZLECAf permettra de sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté.

La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine ZLECAf) permettra de sortir près de 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté, indique un rapport de la Banque mondiale. Selon l’étude, ce projet revêt des gains économiques et sociaux importants pour le continent.

La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait apporter des gains économiques et sociaux importants au continent. C’est ce que révèle une nouvelle étude de la Banque mondiale. Ce vaste projet entrainera une hausse des revenus, une baisse de la pauvreté et une accélération de la croissance économique, indique la Banque. Le rapport est intitulé « Tirer le meilleur parti de la zone de libre-échange continentale africaine ». Il a été publié en collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf.

Création de 18 millions d’emplois supplémentaires

Selon le rapport, la réalisation de la ZLECAf pourrait accroître les revenus du continent de 9 %, soit 571 milliards $. Elle permettra de créer près de 18 millions d’emplois supplémentaires. La majorité de ces emplois seraient mieux payés et de meilleure qualité. Le rapport estime que la croissance des emplois et des revenus qui résulteraient de ce projet contribuerait à sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035.

L’étude montre que le projet entraînerait des gains salariaux plus importants pour les femmes et les travailleurs qualifiés. En effet, les salaires des femmes augmenteront de 11,2 % en 2035 par rapport au niveau d’avant le projet. Cette augmentation est supérieure à celle des salaires des hommes, soit 9,8 %.

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Hausse des investissements directs étrangers                    

Le nouveau rapport, examine les effets du projet sur la capacité du continent à attirer les investissements. L’étude estime que la ZLECAf peut encourager les investissements directs étrangers (IDE) nécessaires pour la diversification de l’Afrique dans de nouvelles industries. Il s’agit de l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière et les services.

En outre, le projet facilitera une intégration capable de stimuler l’efficacité et la compétitivité des marchés, réduire les risques réglementaires et attirer encore plus d’IDE. « D’ici 2035, cette intégration augmenterait les revenus de 9 %, soit 571 milliards $, et créerait 18 millions de nouveaux emplois, 2,5 % des travailleurs du continent passant à de nouvelles industries. Le nombre de personnes sortant de l’extrême pauvreté passerait ainsi à 50 millions », indique la Banque mondiale.

Augmentation des exportations africaines

Par ailleurs, l’augmentation des IDE pourrait faire grimper les exportations africaines de 32 % d’ici 2035. Les exportations intra-africaines pourraient croitre de 109 %, notamment dans le secteur des produits manufacturés. De plus, les exportations intra-africaines augmenteront dans tous les pays du continent. Soit de 165 % en Tunisie, 144 % au Cameroun, 132% pour le Ghana, 126% pour la Tanzanie et 61 % pour l’Afrique du Sud. « Le projet peut aider les pays à simplifier et à harmoniser les procédures de commerce et de transit, à améliorer les infrastructures, le transport et la logistique et à stimuler les flux de biens, de services, de capitaux et de personnes qui sont si essentiels au développement », a déclaré Wamkele Mene, secrétaire général de la ZLECAf.

Selon le rapport, les pays doivent conclure avec succès les négociations et chaque pays doit réaliser les objectifs les plus ambitieux de l’accord de la ZLECAf. Cela permettrait de débloquer les potentiels avantages en matière de commerce, d’investissement et d’emploi.

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