La pollution chimique excède la 5e limite planétaire

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Les actions de l'Homme mettent le monde en danger. Il urge de trouver des mesures pour arrêter la pollution chimique à l’échelle mondiale.

Des chercheurs européens viennent encore de tirer la sonnette d’alarme pour avertir le monde du nouveau risque environnemental auquel il s’expose. Cette fois-ci, ce sont les équilibres naturels existants sur la planète Terre qui sont terriblement menacés. Des actions urgentes devraient être menées pour sauver l’humanité. 

Les activités humaines, depuis la révolution industrielle, ne cessent de conduire les espèces vivantes vers leur extinction. Cette dernière pourrait venir plus vite que prévu d’autant plus que les équilibres naturels régissant la planète sont terriblement menacés. La pollution chimique, générée par les activités humaines, a globalement excédé la cinquième limite planétaire. « L’humanité opère actuellement en dehors des limites planétaires ». Cela ressort d’une récente étude réalisée par une quinzaine de chercheurs européens. 

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Ladite recherche a été publiée dans la revue Environmental Science & Technology. Les « limites planétaires » résultent de la segmentation du système Terre en neufs compartiments, rapporte Le Monde. Lesdits composants sont le climat, l’ozone stratosphérique, la biodiversité, les cycles biochimiques, les eaux douces, l’acidité des océans, l’utilisation des terres, et les aérosols dans l’atmosphère. 

5 limites planétaires franchies sur 9

Chacun des compartiments du système Terre a un seuil de perturbation qui, une fois franchi, modifie irréversiblement la stabilité naturelle. L’humanité, par ses activités, en a déjà franchi 5 : celui des « cycles biochimiques », du « climat », de la « biodiversité », de « l’utilisation des terres » et des « aérosols dans l’atmosphère ». Le monde a ainsi excédé la majorité des limites planétaires. 

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D’après les scientifiques, des « entités nouvelles » ont été introduites dans l’environnement par les activités humaines. Il s’agit entre autres des pesticides solvants, des polluants organiques persistants et des plastiques. « (…) Nous produisons des produits chimiques et des plastiques à un rythme qui dépasse de loin notre capacité à les tester ». C’est ce qu’a déclaré le chimiste Wiil Steffen, coauteur du concept des « limites planétaires ». Ce dernier n’a cependant pas participé aux recherches des scientifiques européens. Les auteurs de la présente étude exigent « des mesures urgentes » pour arrêter la pollution chimique à l’échelle mondiale. Il en va de la sauvegarde des équilibres naturels, ont-ils averti. 

Fidèle DJIMADJA