L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’humanité. Il s’agit d’une décision longtemps attendue par les ressortissants des deux Congo.
La rumba congolaise entre désormais au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO. L’annonce a été faite mardi par l’institution, via sa page Twitter .
Cette consécration est l’aboutissement d’une campagne menée par la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville. La candidature a été déposée par les deux pays en 2020. « Cette richesse, venue du Congo et exportée dans le monde entier constitue un des éléments de notre fierté. Il est de notre devoir à tous de promouvoir la #Rumba » avait tweeté jeudi le porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya.
La rumba congolaise devient ainsi le troisième rythme à s’inscrire au patrimoine immatériel de l’humanité en Afrique centrale. Elle rejoint les tambours du Burundi inscrits en 2014 et les polyphonies pygmées de Centrafrique, inscrits en 2003.
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Un rythme immortel
Malgré ses origines africaines, la rumba est très souvent associée à la musique latine. Sa sœur cubaine a d’ailleurs été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2016.
Selon les experts, les origines de la rumba remontent à près de 500 ans dans le royaume Kongo, sur la côte ouest de l’Afrique centrale. Les habitants de cette région pratiquaient une danse appelée Nkumba, qui signifie « nombril ». Ce rythme a été exporté vers les Amériques lors de la traite négrière par les descendants congolais. Après avoir subi des changements, elle a ensuite fait son retour sur le continent, grâce au commerce.
« La rumba fait partie de notre identité, descendants de l’Afrique, à travers les âges. Lorsque nos ancêtres, qui ont été emmenés à l’étranger, voulaient se souvenir de leur histoire, de leur origine, de leur mémoire, ils dansaient la danse du nombril. Nous voulons que la rumba soit reconnue comme la nôtre. C’est notre identité » indiquait plus tôt cette année Catherine Kathungu Furaha, la ministre de la Culture de la RDC, citée par BBC .
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