Au moins, 70 % de la population de chaque pays devrait être vaccinée contre la Covid-19, afin de freiner la propagation des variants. L’annonce a été faite mardi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La couverture vaccinale contre la Covid-19 doit encore être améliorée, pour garantir une meilleure protection contre les variants. L’information a été réitérée mardi par Maria Van Kerkhove, une épidémiologiste de l’OMS.
« Dans le contexte d’un brassage social intense, d’un recours limité à des mesures de santé publique éprouvées, d’une couverture vaccinale limitée à l’échelle mondiale… ce sont là des conditions qui permettront à n’importe quel variant, à n’importe quel virus, de prospérer. Omicron profite de cela, et Delta aussi », a déclaré Maria Van Kerkhove, à la BBC.
Cette annonce intervient alors que le variant Omicron se propage à une vitesse inquiétante. Selon un décompte établi la semaine dernière par l’OMS, 128 pays ont déclaré avoir identifié Omicron. L’institution a indiqué que le risque lié au variant Omicron dans le monde restait « très élevé ».
Accroître la couverture vaccinale pour canaliser les variants
« Les vaccins ne constituent plus un défi, mais la vaccination des populations les plus vulnérables », estime le Dr Abdi Mahamud, chargé d’une équipe de gestion de la pandémie au sein de l’OMS. Selon lui, tous les pays du monde doivent atteindre une couverture vaccinale de 70% dès que possible. Sans ce niveau de protection vaccinale, le virus « se réplique dans un environnement surpeuplé, non ventilé et non vacciné ». Ce type d’environnement constitue un lieu idéal pour une mutation du virus, indique le Dr Mahamud.
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Un variant, moins sévère que Delta
De nouvelles données de l’OMS semblent confirmer que le variant Omicron entraîne des formes moins sévères de Covid-19 que la souche Delta. Ces symptômes moins sévères que les souches précédentes seraient liés au fait que le variant Omicron semble plus susceptible d’infecter les voies respiratoires supérieures que les poumons. « Nous avons de plus en plus d’études qui suggèrent qu’Omicron infecte la partie haute des voies respiratoires, à la différence des autres souches, qui pouvaient provoquer de graves pneumonies », a déclaré le Dr Mahamud.
Toutefois, le variant Omicron reste extrêmement contagieux. Il devrait devenir la cause principale des infections dans les zones où ce n’est pas encore le cas, au cours des prochaines semaines.