La région d’Afrique australe a été récemment touchée par deux cyclones consécutifs. Selon les experts, elle devrait s’attendre à davantage de tempêtes, après le passage du cyclone Dumako à Madagascar.
Huit à douze cyclones supplémentaires pourraient frapper l’Afrique australe et les îles de l’océan Indien, d’ici mai. La région, située dans l’hémisphère sud, subit actuellement une augmentation des tempêtes tropicales extrêmes.
Selon les experts, Madagascar et la région d’Afrique australe devaient être confrontés au cours des prochaines années à de fortes saisons de cyclones. « Ces dernières années, nous avons constaté un réchauffement accru des océans. Ce changement des modèles climatiques dans l’océan Indien entraîne une augmentation des cyclones dans la partie sud-ouest », a expliqué Evans Mukolwe, un météorologue du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), à Bloomberg.
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En 2019, le GIEC avertissait l’Afrique australe de se préparer à « plus de cyclones tropicaux à fort impact, d’inondations côtières et de précipitations intenses liées au changement climatique ». Cet avertissement avait été lancé après le passage du cyclone Idai, qui a causé des destructions massives et des centaines de morts au Mozambique et dans les pays voisins.
Les villes côtières africaines menacées
Selon le GIEC, les îles et les villes côtières d’Afrique risquent de connaître des conditions météorologiques extrêmes dans les années à venir. Un peu plus de 50 grandes villes africaines sont exposées à de graves menaces liées au climat. « L’élévation du niveau de la mer couplée aux ondes de tempête et aux vagues exacerbera les inondations côtières et le potentiel d’infiltration d’eau salée dans les aquifères », a indiqué le groupe dans un rapport.
Selon la même source, les zones côtières africaines connaîtront probablement une élévation continue du niveau de la mer au cours de ce siècle. Cela entraînerait de graves inondations côtières, des vagues de chaleur marines, une acidification des océans et une réduction des niveaux d’oxygène.
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Pour contrer ces événements climatiques extrêmes, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique a appelé à une planification intelligente face au climat dans tous les secteurs. « Des investissements soutenus dans la réduction des risques de catastrophe, l’énergie, les systèmes d’approvisionnement en eau, les infrastructures et les écosystèmes résilients basés sur la nature sont nécessaires pour atteindre un programme d’industrialisation intelligent et climatiquement neutre », a déclaré Jean-Paul Adam, directeur du changement climatique à l’agence onusienne.