L’Afrique en quête d’un plan d’action sur les réparations de l’esclavage

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L'Afrique élabore un plan d'action sur les réparations de l'esclavage.

Au cœur de la capitale ghanéenne Accra, une conférence de quatre jours s’ouvre sur les réparations de l’esclavage, suscitant l’attention mondiale. Avec une participation diversifiée, l’événement vise à élaborer un plan d’action continental et à renforcer la collaboration avec la diaspora.

La conférence sur les réparations de l’esclavage a débuté à Accra, capitale du Ghana, marquant un tournant crucial dans la quête de justice pour les Africains et la diaspora. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a ouvert l’événement. Saisissant l’occasion, il a souligné l’ampleur des attentes liées aux réparations financières en compensation de la traite transatlantique.

Un plan d’action et un comité d’experts mis en place

Le mouvement pour les réparations a pris une nouvelle dimension avec la croissance des pays d’Afrique et des Caraïbes. Le président Akufo-Addo, lors de son discours inaugural, a reconnu que bien que « aucune somme d’argent ne puisse réparer les dégâts causés par la traite transatlantique des esclaves ». Aussi, a-t-il ajouté, il est impératif pour le monde de faire face à cette question.

La conférence de quatre jours cherche à produire un plan d’action dirigé par l’Afrique, mettant l’accent sur la justice réparatrice. Un comité africain d’experts devrait être établi pour superviser la mise en œuvre du plan, renforçant ainsi la collaboration avec la diaspora. Les effets dévastateurs de la traite transatlantique ont été soulignés par Akufo-Addo, qui a déclaré : « Toute cette période d’esclavage a étouffé notre progrès économique, culturel et psychologique ».

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Les défis juridiques

Le président a salué l’appel « sans équivoque » des nations des Caraïbes à obtenir réparation, soulignant la nécessité pour l’Afrique de travailler collectivement sur cette cause. Toutefois, les défis juridiques subsistent, comme le soulignait un rapport des Nations Unies en septembre. Ce document a suggéré des paiements financiers parmi d’autres formes d’indemnisation. Mais il a mis en garde contre la complexité des actions en justice en raison du temps écoulé et de l’identification des parties concernées.

Une avancée majeure dans la quête des réparations de l’esclavage

Dans cette quête pour la justice, la conférence du Ghana s’affirme comme un forum crucial, réunissant des dirigeants africains et caribéens ainsi que des délégués de haut niveau. L’Afrique s’engage résolument à élaborer un plan d’action concret, jetant ainsi les bases d’une avancée significative dans la quête des réparations de l’esclavage.

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