L’Afrique pourrait disposer de son premier synchrotron dans les dix prochaines années. Des scientifiques, issus de divers horizons, ont annoncé qu’ils travaillent à la construction de la première source lumineuse de ce type sur le continent. Le projet en est encore à sa première phase, mais il a été signé par des scientifiques provenant notamment d’Afrique du Sud, du Zimbabwe, du Nigeria et d’autres pays.
Un synchrotron est instrument de grande taille destiné à l’accélération à haute énergie de particules. Il s’agit d’une source extrêmement puissante de rayons X. Les synchrotrons ont joué un rôle essentiel pendant la pandémie de Covid-19. Ceux-ci ont été utilisés pour étudier la structure du virus et développer des traitements. « Si vous ne disposez pas de ce genre d’infrastructure, vous allez devoir payer un coût élevé au fil des années », affirme Sekazi Mtingwa, l’un des fondateurs de la Fondation African Light Source (AfLS), cité par la revue Nature.
L’installation du synchrotron coûtera environ 1 milliard $. Le matériel, les bâtiments et le financement des chercheurs coûteront chacun un tiers de la somme. En outre, environ 100 millions $ par an seront nécessaires pour la maintenance du dispositif, a indiqué Simon Connell, le président du comité exécutif de l’AfLS.
Le financement du projet devrait provenir des États membres. Une fois la localisation choisie, il faudra près de dix ans avant que le synchrotron ne soit ouvert à la science.