Selon l’ONU, l’accès à l’assainissement et à l’eau ne s’est pas amélioré en Afrique subsaharienne. Des études menées par l’organisation montrent qu’un quart des personnes sans accès à des installations sanitaires adéquates vivent en Afrique subsaharienne.
Une étude de l’Institut universitaire des Nations unies pour l’eau, l’environnement et la santé (UNU-INWEH) a évalué les progrès réalisés en Afrique en matière d’accès à l’eau. Elle a révélé qu’au cours des dernières années, seules 29 régions ont amélioré leur situation, tandis que 25 autres n’ont fait aucun progrès. La région de l’Afrique subsaharienne abrite environ un quart des personnes n’ayant pas accès à un assainissement adéquat. Pourtant, le nombre de personnes vivant dans cette région a presque doublé au cours des 25 dernières années, rapporte Info241.
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Le manque d’accès à l’eau représente une source de maladies et de déscolarisation
En Afrique subsaharienne, la consommation d’eau contaminée et le manque d’assainissement sont une véritable source de maladies liées à l’eau. Celles-ci comprennent la diarrhée, le choléra, la dysenterie et la typhoïde. Selon les données de l’ONU, 115 personnes décèdent chaque heure de maladies liées à un mauvais assainissement en Afrique. Ces maladies tuent plus d’enfants de moins de cinq ans que le paludisme, le sida et la rougeole réunis.
Le manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement entraîne également la pauvreté, la malnutrition et une baisse de la fréquentation scolaire. En Afrique subsaharienne, plus d’un quart de la population met plus d’une demi-heure par trajet pour aller chercher de l’eau. « Les femmes et les filles passent plus de 200 millions d’heures par jour, à chercher de l’eau », a déclaré le président sénégalais Macky Sall. Une situation qui empêche les filles d’aller à l’école.
Selon l’étude, dans les pays d’Afrique subsaharienne où la couverture en eau est la plus élevée, une personne sur quatre n’a pas accès à un assainissement adéquat. Cette situation est exacerbée par les effets du changement climatique. Près de 300 millions de personnes vivent dans des zones où les précipitations sont faibles ou inexistantes.
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Exploitation des réserves d’eau souterraine comme alternative
Le rapport de l’ONU montre que seulement 3 % des terres agricoles en Afrique subsaharienne sont irriguées. En outre, seulement 5 % de ces terres utilisent des eaux souterraines. Selon l’étude, chaque pays d’Afrique subsaharienne pourrait satisfaire une consommation de 130 litres d’eau potable par jour et par habitant en puisant dans les eaux souterraines. En outre, les réserves d’eau souterraine de la plupart des pays africains pourraient aider à survivre à au moins cinq années de sécheresse.
Selon Seifu Kebede Gurmessa co-auteur de l’étude, il y aurait toujours beaucoup d’eau stockée sous la surface du continent, même si les précipitations s’arrêtaient. « Elle ne serait simplement pas répartie de manière uniforme », a-t-il précisé. Toutefois, ces ressources doivent être protégées de la pollution et exploitées consciencieusement, selon Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. « Elles doivent être protégées de la pollution et de la surexploitation pour répondre aux besoins fondamentaux d’une population mondiale en constante expansion et pour faire face aux crises climatique et énergétique mondiales », a-t-elle déclaré.
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