Un nouveau rapport montre que la finance climatique a augmenté au cours de la dernière décennie. La finance climatique a atteint 632 milliards $ en 2019-2020. Mais, ce montant reste insuffisant pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Selon le rapport Global Landscape of Climate Finance 2021, le financement climatique total a atteint 632 milliards $ en 2019-2020. Ces financements proviennent à la fois du secteur public et du secteur privé. Le rapport a été publié par Climate Policy Initiative.
Le secteur public a contribué à 51 % des financements climatiques 2019-2020
L’étude montre que sur les 632 milliards $, le secteur public a contribué à 51 %, soit 321 milliards $. Les institutions de financement du développement ont fourni la majorité du financement public, à près de 70 %. En outre, le secteur privé a fourni les 310 milliards $ restants. Les institutions financières commerciales et les entreprises ont contribué à près de 80 % du financement du secteur privé.
Le financement climatique dominé par les dettes
Le rapport montre que les subventions n’ont représenté que 6 %, soit 36 milliards $, des financements climatiques 2019-2020. Les gouvernements ont fourni la majorité de ces subventions.
Dans le même temps, la plupart des financements climatiques de 2019 et 2020 ont été levés sous forme de dette. Selon l’étude, la dette au taux de marché a représenté 88 % de ce total. Près de 100 % de la dette de projet concessionnelle et à faible coût a été fournie par des institutions publiques. Les prises de participation ont représenté 33 %, soit 206 milliards $, du financement climatique total.
Le financement de l’atténuation a représenté 90 % du montant total
En outre, la majorité du financement climatique a été investie dans l’atténuation, représentant 90 % du financement climatique. La majorité de ce financement est allée aux systèmes énergétiques. Cela comprend la production de combustibles renouvelables, les actifs de production d’électricité. « Les acteurs privés ont fourni la majorité du financement de l’atténuation (54 %), notamment en ce qui concerne la part du financement des énergies renouvelables », précise le rapport.
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La part totale de l’adaptation dans le financement du climat est passée à 7 %, indique le rapport. En outre, la quasi-totalité du financement de l’adaptation a été fournie par des acteurs publics (98 %). Ces fonds ont été investis dans des projets d’eau et d’assainissement et d’autres projets intersectoriels.
Le financement du climat reste insuffisant pour atteindre les objectifs climatiques
Selon l’étude de Climate Policy Initiative, le financement climatique doit augmenter d’au moins 590 %. Cela permettrait de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C. Concrètement, le monde devra mobiliser plus de 4 000 milliards $ par an d’ici 2030. Climate Policy Initiative a fait ces projections en fonction des besoins de financement climatique de plusieurs secteurs. Il s’agit du secteur de l’énergie, des bâtiments, de l’industrie, des transports. Le rapport tient également compte des besoins de financement des solutions d’atténuation et d’adaptation.
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