L’effectif du personnel de santé du Ghana représente environ 67 % du nombre nécessaire, pour offrir des services de santé de base. Cette tendance pourrait persister jusqu’en 2035, si aucune mesure n’est prise. Il s’agit des conclusions d’une étude menées par trois chercheurs, dont un de l’OMS et deux issus d’une université sud-africaine. Elle a été publiée le 28 septembre dans la revue Public Library of Science.
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Selon les chercheurs, le Ghana a besoin d’au moins 221 593 professionnels de la santé, dans onze catégories de services de santé primaires. Ce nombre devrait passer à près de 496 000, d’ici 2035. Actuellement, le pays compte environ 149 000 agents de santé, avec une croissance annuelle de 5,6 %. D’ici 2035, le nombre total de travailleurs devrait se rapprocher de 334 000.
Pour combler le vide, le rapport estime que le pays devra investir plus de 480 millions $ dans le secteur de la santé. Au moins 158 millions $ doivent être budgétisés pour la masse salariale du secteur de la santé, afin d’employer et de maintenir les employés existants. Le reste du montant devra être consacré à la formation de plus d’agents de santé et l’amélioration des infrastructures sanitaires.
Selon le Dr James Avoka Asamani, chargé de l’étude, ces résultats ne sont pas vraiment surprenants. « Ils corroborent les travaux antérieurs. Le Ghana a certes réalisé de légers progrès, mais il reste encore du travail à faire », a-t-il déclaré.
Notons que l’étude prend en compte 11 catégories d’agents de santé. Elles incluent notamment, les infirmiers, les médecins généralistes, les scientifiques de laboratoires, les sages-femmes et les pharmaciens.