Le Mali exporte son coton via le port autonome de Nouakchott en Mauritanie

Le Mali cherche des alternatives pour contourner les sanctions de la CEDEAO. Après la fermeture des frontières avec les pays membres de la CEDEAO, le Mali envisage d’exporter son coton via le corridor avec la Mauritanie.

La Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) a lancé une opération d’évacuation de la fibre de coton. La compagnie effectue cette opération via le port autonome de Nouakchott, en Mauritanie. Cette alternative devrait permettre au Mali de continuer à exporter du coton malgré les sanctions de la CEDEAO.

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Une solution pour désengorger les usines d’égrenage de la CMDT

«Aujourd’hui, le premier convoi de 53 camions va transporter 1.600 balles de fibre de coton vers Nouakchott. Le Mali doit transformer l’embargo en une opportunité car certains ont voulu nous asphyxier. On va repartir notre fret sur l’ensemble des ports de la Guinée, de la Mauritanie et de l’Algérie », a déclaré Modibo Keita, ministre du développement rural. 

Ces ports permettront au Mali de désengorger les usines d’égrenage de la CMDT, rapporte l’Agence Malienne de Presse. Cette solution permettra également au pays de respecter les délais fixés dans les contrats signés avec les clients.

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Possibilité d’exporter 60 000 tonnes de coton cette année

« C’est une alternative crédible parce que le corridor mauritanien n’est pas méconnu des transporteurs maliens », affirme Youssouf Traoré. Il est le président du conseil malien des transporteurs routiers (CMTR). La CMDT opte pour cette solution dans un contexte où sa production augmente considérablement.

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La société a envoyé une mission de prospection conjointe CMDT/CMTR dans les ports de Conakry et de Nouakchott. Cette mission devrait permettre d’évaluer le potentiel et les opportunités de ces sites pour le transit de la fibre de coton, indique l’Agence Malienne de Presse. Selon la mission, le Mali pourra exporter 60 000 tonnes de coton de la production 2021/2022 par ces deux ports.