Le Mali travaillera avec la CEDEAO et l’UA pour la transition démocratique

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Le colonel Assimi Goita, junte militaire, Mali

Les autorités maliennes ont accepté de travailler avec le Bloc ouest-africain et continental pour une bonne transition à la tête de l’Etat. Un groupe a été mis en place à cet effet.

La junte malienne vient de créer un groupe de travail pour œuvrer plus efficacement à un retour à l’ordre constitutionnel et démocratique. Ce comité est composé des membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA). Il servira de « cadre de dialogue (…) et de mécanisme de concertation pour accompagner la dynamique » entreprise pour la transition, indique un communiqué du gouvernement malien, cité par Reuters.

D’après la junte, « le but de ce mécanisme est de rechercher une solution conciliant les aspirants du peuple malien et les exigences de la communauté internationale ». La première des priorités sera « l’adoption d’un calendrier de transition consensuel ». Les membres de la CEDEAO annoncent l’allègement progressif des sanctions prises contre le Mali. La proposition d’un calendrier électoral acceptable reste toutefois la condition sine qua non pour obtenir l’assouplissement des restrictions imposées.

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Vers une sortie de crise ?

La création de ce groupe de travail laisse présager d’une prochaine sortie de crise. Faudrait-il cependant que les autorités maliennes fassent certaines concessions. La plus importante sera d’écarter l’idée selon laquelle la transition devra durer jusqu’à fin 2023.

Le pays commence déjà à sentir le poids assez lourd des sanctions qui pèsent sur lui. Le défaut de paiement sur des obligations censées être remboursées depuis fin janvier dernier et la dégradation de la note financière du pays sont les premières conséquences des restrictions qui lui ont été imposées.

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La junte, consciente des risques économiques et financiers imminents, a récemment demandé à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de lever ses sanctions. Celles-ci, indique-t-elle, « auront des conséquences socioéconomiques graves et inévitables pour la population du Mali ». Des effets qui impacteront d’une manière ou d’une autre, sur la sous-région.

Fidèle DJIMADJA