Le Nigeria lance la plus grande campagne de vaccination contre le VPH en Afrique

Le Nigéria prévoit de vacciner 7,7 millions de filles et d’adolescentes contre le virus du papillome humain. Environ 8 000 Nigérians sont morts de cet agent pathogène, responsable de la majorité des cas de cancer du col de l’utérus  en 2020.

Les cas de papillome humain ne sont détectés que lorsqu’ils sont avancés. Au Nigéria, le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers les plus courants chez les femmes. Selon Muhammad Ali Pate, le ministre de la Santé et de la Protection sociale du Nigéria, « la perte annuelle d’environ 8 000 femmes nigérianes à cause d’une maladie évitable est totalement inacceptable ».

342 000 décès dans le monde

Dans le monde, le cancer du col de l’utérus représente le quatrième cancer le plus répandu chez les femmes. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie a causé au moins 342 000 décès en 2020. La majorité des cas de cancer du col de l’utérus sont dus au virus du papillome humain (VPH), l’infection virale la plus courante de l’appareil reproducteur. Alors qu’il faut 15 à 20 ans pour que le cancer du col de l’utérus se développe chez les femmes dont le système immunitaire est normal, cela peut prendre seulement 5 à 10 ans chez les femmes dont le système immunitaire est affaibli.

Les vaccins contre le VPH sont selon l’OMS, sûrs et efficaces pour prévenir cette infection. Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, l’OMS recommande de vacciner les filles âgées de 9 à 14 ans. Le Nigeria est l’un des pays qui ont commencé à vacciner ses citoyens pour prévenir les cancers liés au VPH. Le 24 octobre, le gouvernement a annoncé l’inclusion de cette vaccination dans son programme de vaccination systématique. L’objectif est d’atteindre 7,7 millions de filles vaccinées. Si l’objectif est atteint, il s’agirait du nombre le plus élevé obtenu en une seule campagne de vaccination contre le VPH sur le continent africain dans ce cadre.

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Fourniture de doses gratuites du vaccin

Le ministère fédéral de la Santé, fournira des doses gratuites contre les types 16 et 18 du VPH. Le pays a le soutien de l’Alliance mondiale pour les vaccins Gavi, de l’UNICEF et de l’OMS. Le vaccin était disponible dans des cliniques privées pour environ 65 dollars la dose. Dans sa première phase, 16 des 36 États du pays tenteront de vacciner un peu plus de 7,1 millions de filles en trois mois. Selon Gavi, d’ici janvier 2024, la campagne par étapes s’étendra à tout le pays. « D’ici fin 2025, le Nigeria vise à vacciner 16,6 millions de filles âgées de 9 à 14 ans contre le virus sexuellement transmissible, responsable de la quasi-totalité des cas de cancer du col de l’utérus », ajoute le Gavi dans un communiqué.

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Eduardo Celades Blanco, responsable de la santé à l’UNICEF Nigeria, souligne que cette campagne est un événement historique. « Nous (l’UNICEF) soutenons pleinement cette initiative et nous avons apporté plus de 6 millions de doses de vaccins dans différents États du pays. Nous ciblons les filles de 9 à 14 ans. Il a ajouté que l’UNICEF avait également apporté un soutien logistique aux campagnes de vaccination et distribué du matériel de chaîne du froid pour la conservation des vaccins. En outre, l’organisation a formé plus de 35 000 agents de santé et établi des points de vaccination dans les 4 163 districts des 16 États où la première phase sera mise en œuvre. ». Pour le ministre de la santé, « le début de la campagne de vaccination est une opportunité de protéger nos filles du fléau du cancer du col de l’utérus pendant de nombreuses années ».

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