Le nombre des personnes menacées par la faim dans le monde augmente

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des familles entières menacées par la famille à Madagascar

Les chiffres de la faim dans le monde grimpent de plus en plus. Selon le PAM, le nombre des personnes qui sont à la limite de la famine est passé de 42 millions en janvier à 45 millions aujourd’hui. 

La hausse du nombre de personnes souffrant de faim a été constatée grâce à une évaluation de l’insécurité alimentaire. Selon cette évaluation, trois autres millions de personnes sont désormais confrontées à la famine dans 43 pays. « Des dizaines de millions de personnes sont au bord du gouffre. Les conflits, le changement climatique et le Covid-19 ont augmenté le nombre des personnes en situation de famine aiguë ». C’est ce qu’a déclaré le directeur exécutif du PAM David Beasley. 

Un besoin de 7 milliards $

Selon Beasley, les prix des carburants augmentent, les prix des produits alimentaires montent en flèche, les fertilisants sont plus chers. Ce sont ces facteurs qui alimentent une nouvelle crise alimentaire dans le monde. Il a expliqué que le coût de la prévention de la famine dans le monde s’élève à sept milliards $, en hausse par rapport au chiffre de 6,6 milliards $ au début de l’année. Cependant, il faut tenir compte du fait que les mécanismes de financement traditionnels sont débordés.

Face à l’urgence, le directeur exécutif du PAM avait lancé un appel, demandant à des multimilliardaires comme Elon Musk de participer davantage à la lutte contre la faim. « Seulement 6 milliards $ pourraient empêcher 42 millions de personnes de mourir », avait déclaré David Beasley. C’est une sollicitation qui a fait réagir le milliardaire sud-africain Elon Musk sur twitter. Celui-ci a lancé un défi à l’agence de l’ONU en termes : « Si le Programme alimentaire mondial peut décrire sur ce fil Twitter comment 6 milliards $ peuvent résoudre la faim dans le monde, je vendrai des actions de Tesla tout de suite et je le ferai ». 

Une situation dramatique…

Les familles qui sont confrontées à des situations d’insécurité alimentaire aiguës sont obligées de « faire des choix dévastateurs ». Elles donnent en mariage les enfants trop jeunes, les retirent de l’école ou les nourrissent avec des criquets, des feuilles ou des cactus. Selon le PAM, plusieurs millions de personnes ne savent pas comment elles se procureront leur prochain repas en Ethiopie, en Haïti, en Somalie, en Afghanistan, en Syrie, en Angola, au Kenya et au Burundi. 

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