Le Sénégal s’attaque aux pertes post-récolte pour la sécurité alimentaire

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Récolte
Les pertes postes récoltes représentent un défi majeur au cœur de la sécurité alimentaire et du développement socioéconomique.

Les pertes post-récolte aggravent la vulnérabilité des populations an Afrique. Le Sénégal envisage une perspective relative à la perte post-récolte pour assurer la sécurité alimentaire.

L’agriculture n’a pas encore atteint un niveau standard en Afrique. En raison des problèmes croissant de la sécurité alimentaire, les pertes post-récolte accentuent la vulnérabilité des populations. Les pertes postes récoltes représentent un défi majeur au cœur de la sécurité alimentaire et du développement socioéconomique. Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) s’y intéresse justement dans le cadre du projet Accélérer les impacts de la recherche climatique pour l’Afrique (AICCRA).

Plusieurs régions pourraient basculer dans la crise

En Afrique de l’Ouest, les pertes post-récolte sont la cause d’une « baisse de 15 % des revenus des agriculteurs et des autres acteurs de la chaîne de valeurs ». Au Sénégal, l’agriculture représente 15,5 % du PIB national. Il génère plus de 22 % des emplois de la population active. Dans ce pays, La situation alimentaire et nutritionnelle oscille entre une phase minimale et une phase sous pression. Certaines régions du Sénégal pourraient néanmoins basculer, dans la crise d’après le Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA).

Une perspective sombre qui selon le CGIAR, s’explique notamment par les pertes post-récolte « atteignant au Sénégal 12 à 40 % et touchant l’ensemble de la chaîne de valeurs agricoles. Les secteurs les plus impactés sont les céréales, les protéagineux, l’horticulture et l’élevage (en particulier la filière du lait). Au total, c’est près de 100 milliards F CFA de pertes annuelles qui compromettent la stabilité de la production alimentaire et de la croissance économique ».

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Analyse de la situation

L’analyse de la situation met en évidence des contraintes dans la chaîne post-récolte (le transport, le stockage, la transformation et la distribution). Une analyse effectuée sur quelques cultures (maïs, riz, sorgho, mil, fonio, arachide, niébé, tomates, pommes de terre, mangues, patates douces). Cette analyse caractérise les principaux défis auxquels sont confrontés les acteurs de la production alimentaire au Sénégal. Il s’agit de : les contraintes liées à la manipulation, aux conditions de stockage et à la logistique et la coordination dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Le hackathon organisé les 8 et 9 novembre 2023 à Dakar se dédie à cette question. L’objectif est de « promouvoir un avenir résilient face aux enjeux climatiques grâce à l’innovation » en facilitant « une collaboration fructueuse entre divers acteurs clés (producteurs agricoles, transformateurs agroalimentaires, agroindustriels, universitaires, chercheurs…) dans le but de concevoir des solutions innovantes et résilientes sur le plan climatique, tout en tenant compte du genre ».

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