Le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan ont été suspendus des instances de l’Union africaine (UA). L’organisation dénonce une vague de » changements anticonstitutionnels de gouvernement « .
Les dirigeants africains réunis au sommet de l’Union africaine (UA) ont condamné la récente vague de coups d’Etat sur le continent. « Chaque dirigeant africain de l’assemblée a condamné sans équivoque le modèle, la résurgence, le cycle, la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernement », a déclaré dimanche Bankole Adeoye, le commissaire en charge des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité de l’UA.
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Par ailleurs, il a indiqué qu’il s’agit de la première fois dans l’histoire qu’un si grand nombre de pays ont été suspendus par l’organisation. L’UA « ne tolérera aucun coup d’Etat militaire sous quelque forme que ce soit (…) Faîtes vos recherches, à aucun moment dans l’histoire de l’Union africaine, nous n’avons eu quatre pays en une année civile, en 12 mois, suspendus : le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso », a déclaré Bankole Adeoye.
Une série de coups d’Etat dans le Sahel
La récente vague de coups d’État en Afrique de l’Ouest a commencé au Mali en 2020. Ce renversement a été suivi par un autre en Guinée l’année suivante. Le mois dernier, l’arrestation de Roch Kaboré par des mutins au Burkina Faso a valu la suspension du pays de l’organisation. Il a ainsi rejoint la Guinée, le Mali et le Soudan.
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Le Soudan est suspendu depuis juin 2019, en attendant la mise en place effective d’une Autorité de transition dirigée par des civils. Toutefois, les forces armées du pays sont intervenues une fois de plus en octobre dernier. Cette résurgence de coups d’Etats et d’attentats a été jugée inquiétante par le sommet de l’UA.