Sénégal : le Train express de Dakar, une réussite pour le transport vert

0
82
Illustration TER Dakar
Le Train express régional (TER) du Sénégal a révolutionné le quotidien de plusieurs Sénégalais depuis son lancement en 2021.

Le Train express régional (TER) a révolutionné le quotidien de plusieurs Sénégalais depuis son lancement en 2021. Ceux-ci l’empruntent désormais pour se rendre à Dakar et sa banlieue Diamniadio à moindre coût (2 euros). Cette infrastructure ferroviaire écologique s’inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE). Sa seconde phase est actuellement en cours et bénéficie d’un soutien financier de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

200 stations ferroviaires

Le Train express régional (TER) de Dakar compte 200 stations ferroviaires qui desservent 115 000 passagers quotidiennement. De plus, ces stations contribuent à l’économie du pays avec 22 milliards de francs CFA (plus de 33 millions d’euros) par an. Le premier tronçon en service depuis 2021, relie sur 36 kilomètres la nouvelle ville de Diamniadio à la capitale.

Financement du gouvernement sénégalais

Le coût de la réalisation de ce projet s’élève à 568 milliards de francs CFA (plus de 865,9 millions d’euros). Il a été principalement financé par le gouvernement sénégalais. Une vingtaine d’entreprises a contribué à la réalisation des travaux de la première phase. Il s’agit entre autres des françaises Equans et Thales. Celles-ci ont été chargées de la signalisation et de l’électrification des voies ferrées dédiées aux voyageurs et au fret. Ces dernières ont été supervisées par la Société d’études techniques et économiques (Setec). Le groupe Eiffage spécialisé dans le génie civil a également participé à la réalisation de ces travaux.

Lire aussi : BasiGo lève 4,3 millions $ pour accélérer l’adoption des véhicules électriques de transport en commun au Kenya

Il faut souligner que le projet est basé sur le désengorgement des zones urbaines. Cependant, il intervient dans un contexte de pollution atmosphérique causée par les véhicules classiques comme les taxis et les cars. L’infrastructure a déjà contribué à éviter les émissions de 92 000 tonnes équivalent CO2. La Société d’exploitation du TER (Seter) a récemment inauguré un panneau de sensibilisation à la réduction de l’empreinte carbone. L’objectif est d’encourager les 3,4 millions de Dakarois à voyager en train.

« Un voyageur qui prend le Ter aura un impact sur la planète dix fois moins que s’il avait pris la voiture entre Dakar et Rufisque (encore appelée “petite Venise du tiers-monde”,). Depuis le lancement de nos trajets, nous essayons de sensibiliser les populations à la préservation de l’environnement », a indiqué Patrick Tranzer, le directeur général de la Seter. Ce dernier espère que les villes de Thiès et Mbour soient aussi desservies prochainement. Ces villes sont peuplées d’un peu plus de 2,5 millions d’habitants.

Lire aussi : Le Sénégal obtient 56 milliards FCFA de la BADEA et de la BID pour…

Investissement de la BOAD

La seconde phase du TER reliera Diamniadio à l’aéroport Blaise Diagne de Dakar (AIBD) sur un tronçon de 19 kilomètres. Les travaux qui s’achèveront d’ici décembre 2023 sont soutenus par un financement récent de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Il s’agit précisément d’un investissement à hauteur de 35 milliards francs CFA (53,4 millions d’euros). « L’objectif est d’améliorer la mobilité des personnes et des biens dans l’agglomération de Dakar avec à la clé la réduction d’au moins 20 % de la congestion routière », a souligné la BOAD.

Lire aussi : La MCC accorde une subvention de 60 millions $ au Kenya pour le transport durable