Lancé depuis le 28 janvier 2018, le Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA) peine à être mis en œuvre.
Le secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), Peter Mathuki, a lancé lundi un appel aux dirigeants africains. Il les a exhortés à une mise en œuvre rapide de l’accord sur le Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA). Ce dernier vise à réduire les coûts du transport aérien et ainsi stimuler le développement sur le continent.
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Le fret aérien en Afrique ne représente actuellement que 2% du fret aérien mondial. Cela se justifie notamment par les coûts élevés du transport de fret sur le continent. Selon Peter Mathuki, le transport aérien aura du mal à se développer si rien n’est fait pour réduire ces coûts. « Ils peuvent être réduits si nous avons l’engagement politique de mettre en œuvre l’accord sur le marché unique du transport aérien en Afrique », a-t-il noté.
Des résultats peu perceptibles ?
Le MUTAA, un projet phare de l’Union africaine (UA), vise à unifier les espaces aériens africains. Il a été lancé le 28 janvier 2018 par les chefs d’Etat africains à Addis Abeba. Le MUTAA devrait augmenter la connectivité sur le continent et promouvoir le développement du secteur de l’aviation, le tourisme et le commerce.
Toutefois, depuis le lancement du programme, il peine à être mis en œuvre sur le continent. Seuls 34 pays sur les 54 que compte le continent ont ratifié le traité. Plusieurs pays veulent protéger leurs compagnies aériennes d’une concurrence féroce, en cas d’ouverture du ciel africain. Certains pays attendent de disposer de leurs propres compagnies aériennes avant une éventuelle ratification du traité.
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Selon l’Association du transport aérien (IATA), le MUTAA « pourrait transformer le continent de façon remarquable ». Si seulement 12 pays africains clés ouvrent leurs marchés aériens, cela garantirait plus de 155 000 nouveaux emplois. Cela pourrait également rapporter plus 1,3 milliard $ par an au continent, estime l’organisation.