Un projet de recherche appelé Decolonise Science prévoit de traduire 180 articles scientifiques du serveur de préimpression AfricArXiv dans 6 langues africaines. Il s’agit de : isiZulu et Northern Sotho d’Afrique australe ; haoussa et Yoruba d’Afrique de l’Ouest ; le luganda et l’amharique d’Afrique de l’Est. Ces langues sont parlées collectivement par environ 98 millions de personnes.
AfricArXiv a lancé dans ce mois, un appel à candidatures d’auteurs souhaitant que leurs articles soient pris en compte pour la traduction. La date limite est le 20 août. Les articles traduits concerneront de nombreuses disciplines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
Pour Kathleen Siminyu, spécialiste de l’apprentissage automatique et du traitement du langage naturel pour les langues africaines basée au Kenya, les langues africaines sont laissées pour compte dans la révolution en ligne. L’équipe proposera ses glossaires en tant qu’outils gratuits pour les journalistes et les communicateurs scientifiques. Les conseils linguistiques nationaux, les universités et les entreprises technologiques, qui proposent de plus en plus de traduction automatisée sont aussi visés.
Le projet est soutenu par le Fonds Lacuna, un bailleur de fonds en science des données pour les chercheurs des pays à revenu faible et intermédiaire. Il a été lancé il y a un an par des bailleurs de fonds philanthropiques et gouvernementaux d’Europe et d’Amérique du Nord, ainsi que par Google.
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