Le secteur agroalimentaire est désormais sous le feu des projecteurs, pour sa contribution au réchauffement climatique. Il participe activement à la déforestation et aux émissions de gaz à effet de serre (GES). L’alerte a été lancée dans un nouveau rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les émissions de GES provenant de la chaîne agro-alimentaire ont augmenté de 17 %, au cours des 30 dernières années. Ces émissions représentaient 31 % des émissions totales de GES en 2019, soit 16,5 milliards de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone.
Les émissions de ce secteur contiennent notamment du méthane et du dioxyde d’azote. Ces deux gaz sont plus polluants que le dioxyde de carbone en raison de leurs propriétés de réchauffement à court terme. Ils ont contribué à environ 30 % des émissions totales du secteur agroalimentaire en 2019. En outre, l’industrie agro-alimentaire a produit 53 % du méthane mondial et près de 78 % du dioxyde d’azote.
On note également la déforestation, qui représentait 6 % des émissions totales en 2019. Elle est suivie par la fermentation entérique, principalement causée par les rots de vache et le fumier de bétail, qui représentaient 5 % et 2 % des émissions.
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La nécessité d’innover pour réduire les émissions
La publication du rapport intervient alors que les gouvernements se sont engagés, lors de la COP26, à lutter contre toutes les formes d’émissions. Plus de 30 pays se sont engagés à mobiliser 4 milliards $ au cours des cinq prochaines années. L’objectif est d’accélérer l’innovation technologique dans le secteur agroalimentaire afin d’atténuer le réchauffement climatique.
Notons que les pays avec les émissions les plus importantes en 2019 étaient la Chine, l’Inde, le Brésil, les États-Unis et l’Indonésie, selon les données recueillies par la FAO.
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