Les groupes environnementaux réclament le retrait de financement du projet gazier de TotalEnergies au Mozambique

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Les groupes environnementaux réclament la cessation de financement du projet gazier de TotalEnergies au Mozambique.

Les groupes environnementaux internationaux renforcent leurs appels à la cessation du financement du projet gazier de TotalEnergies au Mozambique, craignant ses possibles impacts négatifs sur le climat et les droits humains. L’indication a été donnée par l’agence Reuters.

Des groupes de défense de l’environnement ont exhorté plus d’une vingtaine de bailleurs de fonds à se retirer du projet gazier de TotalEnergies au Mozambique. D’après ces défenseurs de l’Environnement, leur soutien financier direct les rend responsables des impacts environnementaux et sociaux dévastateurs du projet. Plus de 100 organisations, dont ActionAid International et Greenpeace France, ont signé une lettre adressée aux bailleurs de fonds, soulignant la nécessité d’une prise de responsabilité.

TotalEnergies prépare des mises à jour essentielles

Le mois dernier, les législateurs néerlandais ont insisté sur leur droit à une consultation sur les questions de sécurité et de droits humains avant d’approuver une garantie de prêt d’un milliard d’euros pour le projet, bloqué depuis avril 2021. Cette décision a été saluée par les militants comme un signal important.

TotalEnergies, cependant, maintient que le financement du projet reste en place malgré un arrêt de « force majeure » en 2021. Cela est dû à des menaces d’activistes islamistes. La société a indiqué que des mises à jour sur les détails du projet sont attendues ce jour.

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Des conventions de financement sous-examen

Les conventions de financement, conclues en 2020 avec huit agences de crédit à l’exportation, 19 banques commerciales et la Banque africaine de développement, sont actuellement sous examen. Société Générale et la BAD ont refusé de commenter, tandis que d’autres bailleurs de fonds étudient attentivement la situation. La Société sud-africaine d’assurance-crédit à l’exportation prévoit de soumettre le projet à l’approbation du conseil d’administration l’année prochaine.

Préoccupations quant à la sécurité du projet

Le retard du projet a incité certains investisseurs à réévaluer les coûts, tenant compte de l’inflation et des fluctuations du marché mondial du gaz. La banque américaine Exim, garante de 5 milliards de dollars, a déclaré examiner attentivement les plans de reprise de la construction, soulignant son engagement envers la diligence raisonnable.

Des attaques d’insurgés islamistes en mars 2021 ont déjà soulevé des inquiétudes quant à la sécurité du projet, soulignant l’importance d’une évaluation approfondie avant tout soutien financier.

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