Les pays peuvent économiser 602 millions $ par an s’ils évitent l’excision (OMS)

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Selon l'OMS, plus de 200 millions de filles et de femmes ont été excisées dans 30 pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le monde pourrait économiser des millions de dollars en mettant fin aux mutilations génitales féminines. Selon l’organisation, 1,4 milliard $ sont investis chaque année dans les soins de santé pour les mutilations génitales féminines (MGF). Plus de 60 % de ce coût pourrait être économisé, affirme l’OMS.

L’abandon des mutilations génitales féminines (MGF) permettrait d’économiser plus de 60 % des 1,4 milliard $ consacrés chaque année aux soins de santé d’ici 2050. Cela représente près de 602,4 millions $ par an. C’est ce que révèle le calculateur de coûts des MGF lancé par l’OMS. Les données de cet outil sont disponibles pour 27 des 30 pays dans lesquels les MGF sont pratiquées.

Le nouvel outil détermine le montant des économies qui peuvent être réalisées

Selon l’ONU, les données sur les coûts financiers associés aux MGF étaient limitées. Il était donc difficile de déterminer le rapport coût-efficacité des programmes mise en place pour prévenir les MGF d’ici 2030. Le nouveau calculateur de coûts permet désormais de relever ce défi. « Le calculateur est interactif et produit des graphiques sur-mesure, montrant le montant potentiel des économies réalisées si les MGF sont évitées pour un pourcentage donné », indique l’ONU.

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Le calculateur combine des données sur les risques sanitaires associés aux MGF, les coûts de santé et la prévalence nationale des MGF. L’outil analyse ensuite l’impact économique de la lutte contre les conséquences de ces pratiques sur les services de santé nationaux. Les données sur les risques sanitaires proviennent d’une base de données de l’OMS créée pour cette analyse, indique l’ONU.

Les coûts de santé liés aux MGF pourraient croître de 50 % d’ici 2050

Selon l’OMS, les coûts de santé liés aux MGF augmenteront de 50 % d’ici 2050. Cette hausse est justifiée par la croissance de la population et du nombre de filles qui subissent cette pratique. Les taux de MGF ont diminué au cours des 30 dernières années. Mais cette baisse est encore insuffisante pour suivre la croissance démographique. « Si la tendance se poursuit, le nombre de filles et de femmes subissant des mutilations génitales féminines augmentera considérablement au cours des 15 prochaines années, ce qui entraînera une hausse des coûts de santé nationaux liés à leur prise en charge », prévient l’OMS. 

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Selon l’OMS, plus de 200 millions de filles et de femmes ont été excisées dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie où l’excision est courante. Cette pratique a des conséquences négatives sur la santé à court et à long terme de celles qui sont excisées. Les conséquences sont physiques, sexuelles, mentales et sociales. Le coût du traitement des complications sanitaires négatives causées par les MGF peut s’étendre sur plusieurs générations. Cela représente une charge économique importante pour les systèmes de santé et les budgets nationaux. Cette charge économique est particulièrement importante dans les pays où le taux de MGF est supérieur à 10 %, indique l’OMS.