Les événements qui affectent le bien-être, les actifs, les moyens de subsistance et la sécurité des personnes sont des chocs qui exacerbent l’insécurité alimentaire dans le monde. Le rapport 2021 de la FAO montre que près de 40 % de la population mondiale souffre d’insécurité alimentaire en raison de ces chocs.
Le rapport 2021 de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèle que près de 3 milliards de personnes souffrent d’insécurité alimentaire dans le monde. Ce chiffre représente près de 40 % de la population mondiale. Selon le document publié hier, un milliard de personnes pourraient s’ajouter à ce chiffre si de nouveaux événements imprévisibles venaient à réduire les revenus.
Le rapport est intitulé : La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture (SOFA), Rendre les systèmes agroalimentaires plus résistants aux chocs et aux stress. Selon la FAO, sans une préparation adéquate, les chocs imprévisibles continueront de miner les systèmes agroalimentaires.
L’urgence de renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires
Pour l’agence onusienne, les pays devront rendre leurs systèmes plus résistants aux chocs, tels que la pandémie de COVID-19. Cette crise sanitaire a contribué à l’aggravation de la faim dans le monde. « La pandémie a mis en évidence à la fois la résilience et la faiblesse de nos systèmes agroalimentaires », a déclaré le Directeur général de la FAO, QU Dongyu.
Selon le rapport, les systèmes agroalimentaires produisent 11 milliards de tonnes de nourriture par an et emploient des milliards de personnes. Il est donc urgent de renforcer leur capacité à résister aux chocs, puisque la fréquence et la gravité des chocs sont en augmentation. En particulier, les pays devront renforcer leur résilience face aux événements climatiques extrêmes et aux épidémies de maladies, de parasites des plantes et des animaux.
Le développement des chaînes de valeur nationales comme solution
Le rapport indique par ailleurs que la perturbation des liaisons de transport essentielles pourrait entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires pour environ 845 millions de personnes. Comme solution, la FAO suggère que les pays soutiennent le développement de petites et moyennes entreprises agroalimentaires et de coopératives. Cela permettrait de maintenir la diversité des chaînes de valeur nationales. La FAO recommande également d’améliorer la connectivité des réseaux de transport. Cela permettra de déplacer les sources d’approvisionnement et les canaux de transport, de commercialisation, d’intrants et de main-d’œuvre.
De même, les pays devraient améliorer la résilience des ménages vulnérables. La mise en œuvre de cette recommandation nécessite l’amélioration de l’accès aux actifs, aux sources de revenus diversifiées et aux programmes de protection sociale.
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