L’OMS a besoin de 60 000 tests de dépistage pour lutter contre la variole du singe en Afrique. L’obtention de ces tests permettra à l’organisation d’aider les pays à haut risque.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tente d’obtenir 60 000 tests de dépistage pour lutter contre la variole du singe en Afrique. L’organisation travaille avec les autorités sanitaires nationales du continent pour renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire afin de détecter les cas. L’objectif de l’agence des Nations unies est d’empêcher la propagation du virus, indique l’ONU.
Aider les pays à haut risque en matière de diagnostic en laboratoire
Les 60 000 tests permettront à l’OMS de fournir 2 000 tests et réactifs aux pays à haut risque et 1 000 à ceux à moindre risque, indique l’ONU. « Il est essentiel que nous soutenions les efforts nationaux pour stimuler la surveillance et le diagnostic en laboratoire, qui sont les pierres angulaires de la lutte contre la maladie », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. En mai dernier, cinq pays africains ont reçu des dons de réactifs de la part de leurs partenaires. Grâce à ce don, 12 pays du continent disposent désormais d’une capacité renforcée pour le diagnostic de la variole du singe. D’autres pays d’Afrique de l’Ouest recevront bientôt des réactifs après avoir participé à une formation, a indiqué l’agence onusienne.
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109 cas confirmés dans 9 pays africains
Au 28 juin, l’OMS a recensé 1 821 cas signalés dans 13 pays, dont 109 cas confirmés en laboratoire dans neuf pays. « Le nombre de cas confirmés représente 2% des plus de 4.500 cas confirmés dans le monde », précise l’ONU. Toutefois, l’organisation dénombre un grand nombre de cas suspects sur le continent, dont 81 % en République démocratique du Congo.
En outre, la variole du singe a été détectée dans six pays africains ayant des antécédents de transmission humaine. Outre ces pays, le virus a été signalé dans trois pays qui n’ont jamais eu de cas humains : le Ghana, le Maroc et l’Afrique du Sud. Selon Matshidiso Moeti, « La propagation géographique de la variole du singe dans des régions d’Afrique où aucun cas n’avait jamais été détecté auparavant est un signe inquiétant ». Cela signifie qu’il existe une forte possibilité de transmission locale, a déclaré l’OMS.
L’OMS recommande une vaccination ciblée
L’OMS aide les pays à analyser les schémas de transmission de la variole du singe. L’organisation entend s’appuyer sur les acquis de la pandémie de Covid-19. Actuellement, sept pays peuvent séquencer le virus de la variole du singe, indique l’organisation.
Pour une meilleure distribution des vaccins en Afrique, l’OMS recommande une vaccination ciblée pour les personnes qui ont été exposées ou qui sont à haut risque. Il s’agit notamment des agents de santé, du personnel de laboratoire et des équipes d’intervention en cas d’épidémie. L’organisation préconise cette option en raison de la disponibilité limitée du vaccin et des antiviraux.
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