Le futur des opérations de maintien de la paix en Afrique suscite des préoccupations croissantes alors que le Mali a exigé le départ des forces de la Minusma de façon abrupte en juin dernier. La RDC, de son côté, demande fermement un début de retrait de la Monusco à partir de décembre. Face à cette situation, l’ONU s’interroge sur la manière de contrer les menaces des terroristes et des groupes armés en Afrique. L’organisation vise également à remplacer les casques bleus.
Au cours de la septième conférence des relations entre les Nations unies et l’Union africaine (UA), ces différentes préoccupations ont été inscrites au menu. Les deux institutions ont aussi conclu un accord de respect des droits de l’homme.
Inadéquation des missions de maintien de la paix
Selon les dirigeants de l’Union africaine et de l’ONU, les missions de maintien de la paix, conçues depuis des décennies ne sont plus adéquates pour répondre à la violence croissante sur le terrain. Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine, a affirmé qu’il est temps de passer à un autre modèle. « La nature de cette menace dans le continent africain a besoin d’une réponse appropriée. Ce n’est pas faute d’avoir proposé, nous, Africains, de mettre à disposition des forces, » a-t-il ajouté.
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Par ailleurs, Moussa Faki a précisé que ces missions africaines doivent être financées par les ressources des Nations unies. Il met l’accent sur le fait qu’il s’agit d’une menace à la paix et à la sécurité. De ce fait, pour lui, cela relève de la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations unies. Cependant, la question du financement suscite des réserves chez les cinq membres permanents à New York. Il faut souligner que ceux-ci n’apprécient pas les retraits trop « anticipés » des casques bleus. Néanmoins, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a assuré que l’Union africaine est capable d’accomplir avec succès ces missions.
Règles de conformité établies
Le secrétaire général de l’ONU a précisé que les règles de conformité établies par l’Union africaine est en adéquation avec les leurs. De plus, il a indiqué que l’accord conclu sur les droits de l’homme représente une garantie supplémentaire. Cela démontre qu’ils peuvent faire confiance à l’Union africaine pour organiser des opérations efficaces de maintien de la paix en Afrique.
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