Le ministère ougandais de la Santé a annoncé mardi la présence d’une épidémie d’Ebola dans le pays. Elle a déjà provoqué la mort d’un homme et pourrait avoir infecté huit autres personnes.
Les autorités sanitaires ougandaises ont déclaré aujourd’hui la présence d’une épidémie d’Ebola, trois ans après la dernière. L’annonce fait suite à la détection d’un cas confirmé de la souche soudanaise, relativement rare, dans le district de Mubende, au centre du pays.
L’Institut ougandais de recherche sur les virus a confirmé le cas après avoir analysé un échantillon prélevé sur un homme de 24 ans. La confirmation a été faite dans le cadre d’une enquête menée par l’équipe nationale de réponse rapide sur six décès suspects survenus dans le district ce mois-ci. Il y a actuellement huit cas suspects qui reçoivent des soins dans un établissement de santé.
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« C’est la première fois en plus de dix ans que l’Ouganda enregistre la souche soudanaise d’Ebola. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités sanitaires nationales pour enquêter sur la source de cette épidémie tout en soutenant les efforts visant à déployer rapidement des mesures de contrôle efficaces », a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique.
Sept flambées de la souche soudanaise d’Ebola ont déjà eu lieu, dont quatre en Ouganda et trois au Soudan. L’Ouganda a signalé pour la dernière fois une épidémie causée par cette souche en 2012. En 2019, le pays a connu une épidémie d’Ebola entrainée par la souche zaïroise. Le virus a été importé de la République démocratique du Congo voisine, qui luttait contre une vaste épidémie dans sa région nord-est.
Pour rappel, Ebola est une maladie grave, souvent mortelle, qui touche principalement les êtres humains et d’autres primates. Il existe six souches différentes, dont trois (Bundibugyo, Soudan et Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies. Les taux de létalité de la souche soudanaise ont varié de 41 % à 100 % lors des épidémies précédentes. Il a été démontré que l’instauration précoce d’un traitement de soutien réduit considérablement le nombre de décès dus à Ebola.
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