Une enquête de Transparency International Initiative Madagascar révèle que 84 % des étudiantes interviewées sont victimes de corruption sexuelle. L’étude a pris en compte plus de 5 000 personnes réparties dans trois régions. La corruption sexuelle, c’est quand une personne ayant autorité abuse de son pouvoir pour obtenir une contrepartie sexuelle.
Les professeurs font des avances aux élèves et leur proposent une bonne note contre une faveur sexuelle. Cette pratique se développe dans le pays parce que les victimes ont peur de dénoncer les coupables. « Durant notre enquête, on a été confronté à l’omerta des victimes qui n’osaient pas donner le nom des instigateurs ni même le nom des établissements dans lesquels cela s’est passé », souligne Liantsoa Rakotoarivelo, la responsable du projet de lutte contre la corruption au sein de Transparency International Initiative Madagascar.
La confédération des syndicats des enseignants a fait remarquer « l’existence d’un réseau de protection des professeurs coupables au sein même du ministère de l’Enseignement supérieur ». Ce réseau, selon les syndicalistes, empêcherait la poursuite des coupables et leur radiation de la fonction publique. Il faut également ajouter que le pays ne dispose d’aucune loi qui traite de la corruption sexuelle, de façon particulière.
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