Madagascar : La sécheresse, un avertissement pour les pays riches, selon Amnesty International

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Les pays riches doivent réduire leurs émissions et aider à financer l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Une mise en œuvre rapide de ces dispositions pourrait contribuer à éviter de nouvelles crises humanitaires liées au climat, comme celle en cours à Madagascar. Ce sont du moins les conclusions de l’Indice mondial sur les risques climatiques d’Amnesty International, publié aujourd’hui.

Madagascar connaît actuellement sa pire sécheresse depuis 40 ans, avec plus d’un million de personnes au bord de la famine. La nation insulaire fait partie des dix pays considérés comme les plus vulnérables aux risques climatiques, selon le document d’Amnesty. Les sécheresses pourraient devenir de plus en plus sévères dans la région, au fil des années.

« Nous ne pouvons plus accepter que les plus pauvres et les plus marginalisés de la société soient ceux qui paient le prix le plus élevé pour les actions des plus gros émetteurs de carbone au monde », a déclaré la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard.

Au cours des six dernières années, la région sud de Madagascar a enregistré des températures extrêmes et des précipitations de plus en plus irrégulières. Cette situation a entraîné une diminution des récoltes et du bétail. Plusieurs cas de décès à cause de la faim ont été signalés dans les communautés malgaches, déclare Amnesty. La baisse de la production alimentaire a également entraîné une augmentation des prix des denrées alimentaires. À cette crise déjà compliquée, s’est ajoutée la pandémie de Covid-19.

Une personne sur trois a du mal à trouver suffisamment de nourriture dans ce qui est devenue la toute première famine causée par le changement climatique, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). « C’est une région du monde qui n’a en rien contribué au changement climatique. Mais maintenant, elle fait partie de ceux qui paient le prix le plus élevé », avait affirmé plus tôt cette année le directeur exécutif du PAM, David Beasley.