Mali : la justice ouvre une enquête contre les leaders des groupes armés

0
70
Mali : la justice poursuit les leaders des groupes armés après la conquête de Kidal.

La justice malienne lance une enquête judiciaire contre des chefs d’Al-Qaida, dont Iyad Ag Ghaly, et des séparatistes touareg, dont Amadou Kouffa. Ils sont accusés de terrorisme, financement du terrorisme et détention illégale d’armes. Cette action intervient dans un contexte de détérioration de la sécurité dans le nord du pays.

Au Mali, la justice a ouvert une enquête mardi soir visant des chefs locaux d’Al-Qaida, dont Iyad Ag Ghaly du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, ainsi que des séparatistes touareg tels qu’Amadou Kouffa de la katiba Macina. Les accusations portent sur des actes de terrorisme, le financement du terrorisme et la détention illégale d’armes de guerre.

Lire aussi : Mali : l’armée envoie un convoi militaire à Kidal, bastion de la rébellion Touareg

Dégradation sécuritaire au Mali

Cette action intervient dans un contexte de crise sécuritaire au Mali, aggravée par la rupture de la coopération militaire avec la France en 2022. Depuis, le pays connaît une intensification des affrontements militaires, notamment dans le nord, exacerbant une crise humanitaire et politique profonde.

Le procureur général près la Cour d’appel de Bamako a souligné que l’enquête vise à ce que les auteurs présumés et leurs complices répondent de leurs actes devant la justice. Les informations recueillies évoquent la constitution d’une association visant à semer la terreur et à porter atteinte à l’unité nationale. Cela met en lumière des infractions présumées telles que des actes de terrorisme, du blanchiment d’argent et la complicité de ces faits.

Retrait de l’ONU et confrontations pour le territoire

Cette initiative intervient dans un climat où le Mali est en proie aux activités des groupes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique depuis 2012, aggravé par des violences de groupes d’autodéfense et du banditisme. La crise sécuritaire s’accentue avec le retrait de la mission des Nations unies, déclenchant une course pour le contrôle du territoire entre l’armée, les djihadistes et les séparatistes.

Lire aussi : Mali : les combats affectent le calendrier de retrait de la Minusma