La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a récemment procédé à la fermeture de sa base d’Ansongo. Elle met fin à ses activités dans cette base après une décennie de fonctionnement. Cette étape représente la fermeture du neuvième camp des douze camps de mission dans le cadre de la deuxième phase du plan de retrait de la MINUSMA.
Répondre à la crise sécuritaire
La base fermée, a été remise par Hawa Ahmed Youssouf, chef du bureau régional de la MINUSMA à Gao, aux autorités civiles, représentées par le préfet d’Ansongo, Ahmed Ag Aklinine. La MINUSMA a été déployée en 2013 pour faire face à la crise sécuritaire aggravée par l’émergence de groupes jihadistes. Depuis son déploiement, la MINUSMA a joué un rôle important dans la stabilisation de la zone d’Ansongo. Cela comprend la sécurisation de la route transfrontalière reliant le Niger au Mali, une voie essentielle pour le pays et la région.
Une collaboration étroite
La MINUSMA a travaillé étroitement en collaboration avec l’administration malienne et les Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM). Il s’agit du renforcement des capacités de protection des civils et de la réponse aux besoins fondamentaux de la population par le financement de divers projets.
Pour rétablir l’autorité de l’État à Ansongo, la MINUSMA a entrepris plusieurs projets. La construction et l’équipement du commissariat de police figurent parmi ces initiatives. La fourniture de carburant a aussi facilité les patrouilles de sécurité de la Gendarmerie et de la Police dans la ville. En outre, la piste d’atterrissage était régulièrement sécurisée pour les activités humanitaires.
Lire aussi : Mali : la MINUSMA achève son retrait à Kidal dans le cadre de son départ du pays
Un investissement de plus de 818 millions FCFA
L’engagement financier de la MINUSMA de plus de 818 millions FCFA a permis de réhabiliter et d’équiper des bâtiments de la FDSM. Il a également contribué à la réparation des digues et à la construction de potagers. Les actions inclurent également la fourniture de l’eau potable, de l’électrification des rues d’Ansongo et d’autres localités, la réduction des conflits communautaires. Il faut aussi souligner l’amélioration des conditions de travail des FSSM pour renforcer leurs devoirs souverains.
À la suite de la fermeture de sa base à Ansongo, la MINUSMA fermera aussi sa base de Mopti début décembre. Elle entamera la phase de liquidation le 1er janvier 2024, comprenant la cessation des opérations sur les sites de Bamako, Gao et Tombouctou.
Découverte d’un charnier à Kidal
Par ailleurs, l’armée malienne a récemment révélé dans un communiqué avoir découvert un charnier à Kidal (nord-est), une ville-bastion des séparatistes touareg récemment reprise. Une découverte qui a été faite à Kidal au cours des opérations de sécurisation des FaMa (forces armées maliennes) le jeudi 16 novembre.
« Ce charnier rappelle les atrocités commises par les terroristes sans foi ni loi, » a indiqué l’armée. Elle a annoncé l’ouverture d’enquêtes pour traduire les auteurs devant la justice. Notons que l’armée malienne a repris le 14 novembre aux rebelles touareg, Kidal. Cette ville représente le foyer de la revendication indépendantiste d’où l’État central et l’armée avaient été expulsés en 2014.
Lire aussi : La Minusma quitte une nouvelle base malienne dans un climat tendu
- IBM et AWS s’associent pour accélérer l’adoption de l’IA générative en Afrique - 1 décembre 2023
- Zimbabwe : construction de la première centrale géothermique de service public - 1 décembre 2023
- Paludisme : le nombre de décès connaît une diminution, selon l’OMS - 1 décembre 2023