Le monde pourrait bientôt assister à un tournant majeur dans sa lutte contre la pollution plastique. En effet, plus de 100 nations se réuniront au Kenya, dès demain, pour négocier un accord mondial à cet effet.
L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement organisera un sommet international sur la lutte contre la pollution plastique. La rencontre se tiendra à partir de demain au Kenya. Plus de 100 pays y sont attendus. Ils discuteront des mesures à prendre pour encadrer le secteur des matières plastiques.
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Le processus qui sera lancé ce lundi 28 février, durera deux années au minimum, rapporte Le Monde. Il aboutira à la signature d’un accord mondial sur la lutte contre la pollution plastique. Un comité intergouvernemental de négociation sera créé à cet effet.
Parvenir à un tel accord serait « la plus grande avancée multilatérale en matière d’environnement depuis l’Accord de Paris ». C’est ce qu’a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). Selon elle, la rencontre qui démarre demain est déjà un moment historique. Les pays participants mettront un accent particulier sur la pollution marine. Les défenseurs de la cause ont élaboré une synthèse sur le sujet. Cette dernière sera soumise aux décideurs au cours du sommet qui durera 3 jours.
La nécessité d’un accord contraignant
En 2019, le monde a produit 460 millions de tonnes de plastique. Des déchets qui finissent pour la plupart dans les océans et au sommet des montagnes. Malgré les efforts déployés pour les réutiliser à d’autres fins, 90% de ces déchets restent dans la nature.
La rencontre qui débutera demain ne devrait pas seulement s’accentuer sur le recyclage selon Inger Andersen. D’autant que la production mondiale de plastique pourrait doubler d’ici 2040. « (…) On ne pourra pas se sortir de cette situation juste par le recyclage. Si on continue à polluer ici et à nettoyer là, c’est sans fin », a fait savoir Andersen.
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Pour les ONG intervenant dans la protection environnementale, la solution réside dans un accord contraignant. Il faudrait établir et imposer des limites de production et d’usage des matières plastiques aux nations et aux entreprises. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) réclame un traité qui obligera « les Etats à respecter une norme d’action commune ».
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