Des tirs nourris ont été entendus dans plusieurs camps militaires de la capitale burkinabé, hier. Il s’agit d’une mutinerie menée par des soldats rebellés qui réclament le départ des chefs de l’armée et des moyens plus adaptés à la lutte contre les jihadistes. Mais au lendemain de ces incidents, on apprend la détention du président de la République Roch Marc Christian Kaboré, par les soldats mutins dans un camp militaire.
Des coups de feu ont été entendus dans plusieurs camps militaires de Ouagadougou dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 janvier 2022. Les casernes de Kaya et Ouahigouya, dans le nord du pays, sont aussi concernées. Les soldats réclament le départ des chefs de l’armée et des moyens plus adaptés à la lutte contre les jihadistes qui attaquent le pays depuis 2015.
Dans la journée du dimanche, le ministre de la Défense du Burkina Faso, le général Barthélémy Simporé, a affirmé qu’aucune institution de la République n’a été inquiétée. Il a précisé qu’il n’y a pas lieu de parler de coup d’État, mais les choses ont rapidement évolué.
Le président Kaboré détenu par les mutins
Selon TV5 Monde, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été arrêté. Plusieurs sources sécuritaires le confirment, ce lundi 24 janvier au matin. Des soldats encagoulés ont pris position à Ouagadougou devant le siège de la télévision nationale du Burkina Faso, rapporte l’AFP. Une déclaration est attendue dans les prochaines heures.
Pour rappel, le Premier ministre, Christophe Dabiré, avait remis le 8 décembre 2021, sa démission au président Kaboré face aux attaques terroristes. Cette démission a entraîné automatiquement celle du gouvernement.
Lire aussi : Face aux attaques terroristes, le gouvernement burkinabè démissionne
Une situation semblable à celles du Mali et de la Guinée ?
Cette situation n’est pas sans rappeler celle qui a secoué le Mali et la Guinée. Le Mali et la Guinée sont aujourd’hui dirigés par des gouvernements de transition après des coups d’État militaires. Le dernier coup d’État au Mali a été perpétré par les forces armées en août 2020, après une vague de contestations populaires. En Guinée, une unité d’élite de l’armée guinéenne s’était emparée du palais présidentiel, le 5 septembre 2021 et avait capturé le président Alpha Condé.
La CEDEAO a sanctionné durement le maintien de la junte au pouvoir au Mali, le 09 janvier dernier. Les Chefs d’État ont annoncé la fermeture des frontières avec le Mali, la mise du pays sous embargo, le rappel des ambassadeurs. Ils condamnent le projet de la junte de continuer à diriger le pays jusqu’à cinq années supplémentaires. Précisons que le président burkinabais avait voté pour ces sanctions.
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