Plus de 1,6 millions d’enfants nigériens (5 à 17 ans) exercent des travaux interdits à leur âge. L’information ressort d’une enquête nationale sur le travail des enfants, citée par le média aNiamey. Les enfants pratiquent, pour la plupart, des métiers de « petits porteurs ». Ils se proposent dans les marchés, pour transporter des marchandises dans des charrettes à deux houes. Cette activité leur permet de subvenir à leurs besoins, et pour certains d’entre eux (surtout les adolescents), à ceux de leurs familles.
La plupart de ces enfants louent leurs charrettes pour travailler. « Au début, je loue ces charrettes à tout enfant, même si je ne le connais pas » a déclaré Harouna Sambo, un locateur de pousse-pousse interrogé par aNiamey. Le propriétaire de charrettes s’est cependant résolu aujourd’hui, à n’en louer qu’aux enfants qui viennent avec une personne qu’il connaît. Le métier de petits porteurs est exercé par des écoliers pendant les vacances, indique Harouna.
Le prix de location d’une charrette oscille autour de 200 FCFA (0,35 $). Les locataires disent facturer le transport des marchandises selon leur poids. Ils arrivent ainsi à se faire 1,77 $ ou plus en fonction des périodes. L’approche des fêtes demeure toutefois le moment le plus propice pour se faire assez d’argent. Bien que ce genre de métier soit interdit pour leur âge, certains enfants disent aimer leurs activités génératrices de revenus.
Le Code de travail du Niger considère comme « travail des enfants », toute activité qui les prive de leur enfance, qui porte atteinte à leur santé physique et mentale, entravant ainsi leur développement. « Les enfants ne peuvent pas être employés dans une entreprise, même comme apprentis, avant l’âge de quatorze (14) ans » indique le Code. Une exception est toutefois faite lorsqu’il y a une « dérogation édictée par décret, après la commission consultative du travail, compte-tenu des circonstances locales et des tâches qui peuvent leur être demandées ».
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