Au Niger, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, 1 500 soldats français présents dans le pays ne sortent plus de leur base. Des contacts sont en cours avec Paris pour obtenir un retrait rapide des 1 500 soldats français indique Ali Mahaman Lamine Zeine le premier ministre.
Ces derniers jours, des manifestations ont eu lieu dans la capitale Niamey pour exiger le retrait des soldats français. Ali Mahaman Lamine Zeine Le premier ministre nigérien explique que les négociations sont en cours pour le retrait du contingent de 1.500 soldats français. Par ailleurs le premier ministre espère parvenir à un accord avec les pays d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Les forces françaises sont en position d’illégalité au Niger indique Ali Mahaman Lamine Zeine lors d’une conférence de presse.
Lire aussi : Burkina Faso : l’Assemblée autorise le déploiement militaire au Niger
Des accords de coopération avec la France
Le 3 août dernier, les généraux arrivés au pouvoir par un coup d’État le 26 juillet dénonçaient plusieurs accords de coopération militaire avec Paris. Une coopération d’un contingent d’environ 1.500 soldats engagés dans la lutte anti-jihadiste au Niger. Le premier ministre a cependant assuré que son gouvernement compte si possible, maintenir la coopération avec la France. Selon lui, c’est un pays avec lequel le Niger a partagé beaucoup de choses.
Il a également sa vision des choses concernant la CEDEAO qui menace d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel. A ce sujet, il indique qu’il y a de bonnes chances d’obtenir une entente avec la communauté.
Lire aussi : Le Mali, le Burkina Faso et le Niger renforcent leur coopération sécuritaire
Des manifestations pour le départ des militaires français
Le dimanche 3 septembre, des milliers de manifestants se sont rassemblés près de la base militaire française à Niamey, pour réclamer leur départ. Une exigence formulée par le régime militaire depuis son arrivée au pouvoir depuis le 26 juillet. Les tensions diplomatiques entre le régime militaire en place et certains pays occidentaux sont à leur comble. Les pays occidentaux qui ne reconnaissent pas la légitimité du pouvoir en place exigent le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la libération du président déchu Mohamed Bazoum, démocratiquement élu en mars 2021. En attendant, les pays de la Cédeao qui ne reconnaissent pas les militaires au pouvoir tablent sur l’option militaire. Pour une solution plus souple, le président du Nigeria et de la Cédeao, Bola Tinubu, a proposé une transition de neuf mois.
Lire aussi : Crise au Niger : Paris dément toute préparation d’intervention militaire
Selon Giovanni Carbone, professeur de sciences politiques, maître de conférences à l’université de Milan et responsable du programme Afrique de l’Ispi, «Paris joue un rôle historique important au Niger et dans la région et ces manifestations anti-françaises ont également eu lieu en République centrafricaine, au Mali et au Burkina Faso». Pour lui, il existe une véritable situation de rejet de la présence française qui est instrumentalisée par les gouvernements et régimes militaires. A cela s’ajoute le fait que le contexte géopolitique offre des alternatives à la France comme celle représentée par la Russie, qui a apporté son soutien à différents régimes africains.
Lire aussi: Burkina Faso : La France retirera ses soldats dans le délai imparti
- Le FMI octroie 1,3 milliard de dollars pour renforcer la résilience du Maroc face aux catastrophes climatiques - 19 septembre 2023
- L’AFD renforce son engagement en faveur de l’adaptation au changement climatique - 19 septembre 2023
- Afrique de l’Ouest : La BEI débloque 26 millions d’euros à COFINA pour stimuler l’agriculture durable - 18 septembre 2023