Niger : L’AFD accorde 48,6 millions $ pour soutenir le développement durable de l’élevage pastoral

Le Niger lance un projet visant à promouvoir le développement durable de l’élevage pastoral et la gestion durable des terres. L’initiative est financée par l’AFD à hauteur de 48,6 millions d’euros.

Le Niger a lancé la semaine dernière le projet d’appui au développement de l’élevage pastoral et à la gestion durable des terres, « bunkasa kiwo ». Ce projet couvrira les régions de Zinder et Diffa. Il bénéficiera d’un financement de plus de 48,6 millions € de l’Agence française de développement (AFD).

L’objectif du projet est de contribuer au développement durable de l’élevage pastoral en renforçant son adaptation au changement climatique, rapporte l’ANP. « Ce projet vise à mobiliser des acteurs afin d’élaborer et mettre en œuvre une vision concertée du développement rurale de leur territoire qui intègre la gouvernance améliorée, un dialogue social apaisé, une sécurisation de la mobilité, une adaptation au changement climatique et la gestion durable des ressources pastorales », a déclaré le ministre de l’élevage Tidjani Idrissa Abdoul Kadri.

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L’élevage comme deuxième levier de l’économie nationale

Au Niger, l’élevage est le deuxième secteur le plus important de l’économie nationale, après l’industrie extractive, indique Tidjani Idrissa Abdoul Kadri. Ce secteur représente plus de 87% des emplois de la population. Selon le ministre, 20% de cette population vit exclusivement des activités pastorales. «  L’élevage est donc essentiel pour la sécurité alimentaire de nombreuses familles d’éleveurs l’approvisionnement alimentaire et l’économie local de notre pays et un puissant facteur d’intégration des économies de notre pays », a-t-il déclaré.

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Les défis sécuritaires de l’élevage à Diffa

Cependant, le secteur de l’élevage est confronté à de multiples défis. En effet, la région de Diffa dispose d’une superficie de plus de 6 millions d’hectares de zone pastorale et 36 enclaves pastorales représentant 5011 hectares, a indiqué le gouverneur de la région, Issa Lemine. Selon lui, le cheptel de la région est estimé à plus de 5 millions de têtes, toutes espèces confondues. Néanmoins, « ce cheptel est confronté à des multiples problèmes avec les organisations terroristes qui restreignent l’accès dans certaines zones et même l’accès à la transhumance vers les autres pays voisins », a-t-il déclaré.  Il est nécessaire de poursuivre les efforts d’adaptation du secteur, a indiqué le représentant de l’AFD Abdoul Kader Adamou.

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