Au Niger, des permis miniers auraient été attribués, de façon peu transparente, à des sociétés russes. Ces permis ont été octroyés directement par la présidence nigérienne, en lieu et place des autorités compétentes. L’information a été révélée grâce à une enquête, menée par la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO). Elle a été publiée, ce week-end, dans le cadre des Pandora Papers.
Parmi les sociétés concernées, on retrouve notamment Semmous Lion Mining Ltd, International Petroleum Ltd et PAN AFRICAN NIGER LTD. Ces sociétés auraient obtenu des permis miniers grâce à ce que l’enquête qualifie de « manège incestueux ». Les permis auraient été négociés directement avec les autorités nigériennes, sous le régime de Mamadou Tandja et d’Issoufou Mamadou.
« C’est un système très raffiné, impliquant investisseurs et autorités nigériennes, qui a été mis en place en violation de la loi dans l’octroi des permis miniers au Niger avec des projets sous différentes formes, qui n’ont jamais été réalisés », indique l’enquête.
À noter que les Pandora Papers sont une fuite de près de 12 millions de documents, étudiés par plus de 600 journalistes de 117 pays. Ils mettent en cause plusieurs personnalités publiques, impliquées dans des cas de fraude, d’évasion fiscale, voire de blanchiment d’argent.
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