Nigeria: 5,8 milliards $ aux pauvres en remplacement des subventions de carburant

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Station service du Nigeria
Le gouvernement investira 5,8 milliards $ pour accompagner les ménages les plus pauvres après la suppression des subventions de carburant

Le Nigeria a prévu de distribuer de l’argent aux pauvres, ce qui pourrait coûter 5,8 milliards $ au gouvernement. Cette mesure a pour but de soulager les personnes vulnérables après la suppression des subventions sur le carburant. 

Le gouvernement nigérian donnera 5 000 nairas (12 $) par mois à 40 millions de personnes, à partir de juillet 2022. A cette date, les subventions sur le carburant prendront fin. Selon la nouvelle loi sur le pétrole, ce sont désormais les forces du marché qui détermineront les prix de l’essence.

Le Nigeria souhaite supprimer les subventions aux carburants, pour alléger le budget national. Ces subventions coûtent au gouvernement environ 600 millions $ par mois. Selon le Fonds monétaire international (FMI), elles entraîneront un déficit budgétaire de 6,3% en 2021.

Pour pallier la suppression de ces subventions, le FMI préconise «un plan d’aide sociale bien ciblé». Ce plan concernera les populations défavorisés. Il consistera en des transferts en espèces sur six à douze mois, a indiqué le ministre des Finances, Zainab Ahmed. Il coûtera 5,8 milliards $ au pays.

Une main tendue en direction des plus défavorisés

D’après Bloomberg, le Nigéria, abrite le plus grand nombre de personnes vivant sous le seuil de l’extrême pauvreté. Pour ces personnes qui vivent avec 1,90$ par jour, l’allocation du gouvernement vient à point nommé. Elle constitue une augmentation significative de leurs revenus. L’exécutif s’assurera que les paiements aille en direction des bénéficiaires légitimes. Les autorités auront recours à des numéros de vérification biométrique, des cartes d’identité nationales et un numéro de compte bancaire. Le gouvernement travaille avec la Banque mondiale pour concevoir et financer le plan.

Notons que cette aide aux pauvres pourrait devenir un fardeau pour le pays. Le successeur du président Buhari devra alors décider de prolonger le programme ou d’y mettre fin.  

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