Le vice-président Nigérian Kashim Shettima a annoncé ce dimanche que le Nigéria bénéficiera d’un financement de 163 millions de dollars de la Banque Africaine de développement. Un financement qui devrait servir à améliorer la production de blé dans le pays.
Lors d’une visite à Argungu, dans l’État de Kebbi, le vice-président Kashim Shettima a fait une annonce importante. Le Nigeria obtiendra de la Banque africaine de développement (BAD), un prêt de 163 millions de dollars pour soutenir la production de blé. « Nous avons besoin de 10 000 hectares de terres dans l’État de Kebbi. Mais le projet serait bien exécuté dans l’État de Jigawa, avec la culture de 50 000 hectares de terres pour stimuler la production de blé » a-t-il précisé.
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L’un des premiers importateurs de blé en Afrique sub-saharienne
Avec une population d’environ 217 millions d’habitants, le Nigéria possède le plus grand marché d’Afrique. Malgré sa vaste superficie de terres arables, le pays dépend des importations pour répondre à ses besoins alimentaires et agricoles. Il importe jusqu’à 5 millions de tonnes de blé par an. C’est l’un des premiers importateurs de blé en Afrique sub-saharienne. La production de blé du pays couvre moins de 10 pourcents de ses besoins. Avec ce nouvel investissement de 163 millions de dollars, la BAD soutient l’augmentation de la production de blé au Nigeria.
Le projet sera lancé le 10 novembre dans le cadre de l’engagement du gouvernement en faveur de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. 50 000 hectares dans l’État de Jigawa et 10 000 hectares à Kebbi seront utilisés pour entamer le projet.
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Une culture de 250 000 hectares de blé à l’horizon
Dans le cadre de sa campagne d’autosuffisance en blé, le gouvernement vise 250 000 hectares de cultures de blé au cours de la campagne agricole 2023-24. Le FAS prévoit une production de 156 000 tonnes de blé pour 2023-24, en hausse de 42 % par rapport à 2022-23, sur une superficie récoltée de 130 000 hectares, soit une augmentation de 30 %.
L’USAID estime par ailleurs qu’à long terme, les défis l’emportent sur les opportunités. Parmi ces défis figurent l’insécurité qui entrave l’accès aux champs des agriculteurs, les coûts de production qui sont élevés et les foreurs de tige infestés. Des défis tels que la sécurité à travers la production de blé et le faible soutien du système financier aux agriculteurs limitent l’accès des agriculteurs aux champs.
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