Une disposition d’une nouvelle loi pétrolière oblige le gouvernement nigérian à laisser les conditions du marché déterminer les prix de l’essence. Zainab Ahmed, le ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale a déclaré que le gouvernement n’a pris en compte les subventions aux carburants, que pour le premier semestre dans le budget 2022.
Selon la Banque mondiale, cette suppression pourrait permettre au gouvernement d’économiser 7 milliards $ au cours des 12 prochains mois. Cela ne serait possible que si les prix du pétrole restent élevés. À en croire Bloomberg, le gouvernement du plus grand producteur de pétrole d’Afrique a déjà dépensé 2,2 milliards $ au cours des huit premiers mois de 2021 pour limiter les prix de l’essence.
Ces dépenses privent l’État de revenus qui pourraient payer les services essentiels, a affirmé Shubham Chaudhuri, directeur national de la Banque mondiale pour le Nigeria. L’argent pourrait aller dans « des établissements de soins de santé primaires afin que tant de mères ne meurent pas pendant l’accouchement, ou dans une éducation de base pour chaque enfant nigérian ». Les subventions en matière de carburant et d’électricité en 2021 dépasseront probablement les 4 milliards $, si les prix du pétrole ne baissent pas. Rappelons que c’est le montant levé par le gouvernement via une euro-obligation, en septembre dernier.
Notons que cette décision pourrait avoir de lourdes conséquences sur le plan politique, en particulier avec les élections à l’horizon début 2023. En effet, de nombreux Nigérians considèrent l’essence abordable comme leur seul avantage fiable de la richesse pétrolière du pays.
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